«Nous voulions redonner aux familles leur culture et permettre aux jeunes de retrouver leurs racines, de les garder et de les développer», souligne le président du Festival. Le Cinéma algérien semble se porter relativement bien. Vu les distinctions acquises dans leurs participations aux différents festivals. Cette fois, nos cinéastes, en l'occurrence Lyès Salem, fraîchement distingué au Festival panafricain du cinéma et de la télévision d'Ouagadougou (Fespaco), sera sous les projecteurs des caméras puisque l'Algérie sera à l'honneur à la 20e édition du Festival du film arabe de Fameck, dans le département de la Moselle (région lorraine, nord-est de la France) qui sera organisé en octobre 2009, a indiqué lundi, le président du Festival, M. Mario Giubilei. Le jury de la prochaine édition du Festival du film arabe de Fameck qui durera 11 jours, sera présidé par l'écrivain algérien Yasmina Khadra, directeur du Centre culturel algérien de Paris, a déclaré M.Giubilei dans un entretien à l'APS. Une rétrospective des anciens films algériens mais aussi la projection de productions plus récentes sont au programme du prochain festival, dont M.Giubilei voudrait faire une «réussite». «L'Algérie a pris part, pratiquement, à toutes les éditions depuis la création du festival en 1990, où elle avait alors participé avec le film La Citadelle de Mohamed Chouikh», rappelle le président du Festival Cheb de Rachid Bouchareb, Les folles années du twist de Mahmoud Zemmouri, Roses des sables de Lahkdar Hamina, Youcef de Mohamed Chouikh, Omar Guetlatou de Merzak Allouache, Arabica, La nuit du destin et beaucoup d'autres productions algériennes. Le Festival décerne trois prix, celui du public, de la jeunesse et de la presse, et attire chaque année un public venant en majorité d'Europe. Des réalisateurs algériens ont réussi à décrocher plusieurs prix, dont celui du Public en 1999 pour le film Vivre au paradis de Boualem Guerdjou, en 2000 pour le film Les diseurs de vérité de Karim Traïdia, pour ne citer que ceux-là. Le père du Festival rappelle également que la 14e édition du Festival du film arabe de Fameck, en octobre 2003, avait été consacrée à l'Algérie, 2003 étant «l'année de l'Algérie en France». Sur l'idée de création d'un Festival du cinéma arabe, M.Giubilei explique que deux jeunes du quartier de Fameck ont proposé de lancer un cycle culturel pour la diffusion de la culture arabe, et c'est de là, dit-il, que tout a commencé. «Nous voulions redonner aux familles leur culture et permettre aux jeunes de retrouver leurs racines, de les garder et de les développer», souligne le président du festival, ajoutant que la Lorraine est «un point central de passage de l'immigration et le dialogue, le débat, la concertation sont les seuls ingrédients pour une intégration réussie». Le public qui est de plus en plus nombreux à chaque édition est pour M.Giubilei «une preuve d'envie de découvrir des cinémas nouveaux et la culture arabe à travers les spectacles, les expositions, l'artisanat, la restauration et les livres». «Le Festival est un lieu d'expression artistique ne s'adressant pas exclusivement aux communautés arabes mais à toutes les populations. Il se veut un espoir de fraternité et plaide pour un monde plus juste et plus tolérant», affirme-t-il.