Renvoyé à maintes reprises, à cause du programme de la sélection nationale, le match de la finale de la Coupe d'Algérie de football se jouera aujourd'hui au stade Mustapha Tchaker de Blida à partir de 16 heures. La finale de la 43ème édition de la compétition sera animée par deux équipes d'un même niveau, mais à chacune d'elles un lien différent avec Dame coupe. Si la formation de Tlemcen compte déjà des trophées en Coupe d'Algérie, ce n'est pas le cas de la JSM Béjaïa qui arrive à ce stade de la compétition pour la première fois de son histoire. Regroupant ainsi deux formations à armes égales en matière d'effectif, les débats de la Coupe d'Algérie, qui atterrit une nouvelle fois dans la ville des Roses, transformée en capitale de toutes les manifestations footballistiques de grande envergue –la fermeture du stade du 5 Juillet revient étrangement une fois chaque deux ans-, promettent du spectacle et de l'ambiance. En plus de la grande indécision qui entoure l'issue de la rencontre, Béjaouis et Tlemcéniens ne veulent pas rester en marge d'un événement particulier. Pour les premiers cités, le sacre final signifie inscrire le nom du club dans l'histoire du football algérien. Le club de la capitale des Hammadites, après avoir vécu une saison à l'heure africaine, à travers une participation, également historique, à la coupe de la CAF, ne compte pas s'éloigner de la cour des outsiders du football national. C'est pour cette raison que l'équipe de la Soummam, dirigeants, techniciens, joueurs et supporters, tient à remporter le trophée. Pour les seconds (les Tlemcéniens), il s'agit plus d'un ultime moment de grandeur dans la mesure où le club évoluera la saison prochaine en division deux. Fortement éclaboussée par une telle trajectoire, la famille du WAT prouve néanmoins une grande capacité à surmonter les moments de difficultés. Loin de se déclarer «ruiné» par la relégation, le WAT tient manifestement à jouer le coup jusqu'au bout. Le choc de la rétrogradation est encore tangible dans les alentours de la ville des Zianides, mais la finale de la Coupe d'Algérie, avec tous ses secrets, a injecté dans le corps battu des «Bleus» des raisons d'espérer. L'espoir que cultivent les Tlemcéniens restera vraisemblablement singulier : couronner dans la joie du sacre une douloureuse saison 2007/2008. Les 22 joueurs auront certainement la mission difficile, compte tenu du manque de compétitivité auquel ils étaient astreints depuis la dernière journée du championnat. Raison pour laquelle les coaches, Khezzar, du côté de la JSMB, et Bouali, du côté du WAT, auront à puiser les clés de la victoire dans la maîtrise des nerfs et l'expérience de certains éléments. Ne disputant aucun match officiel pendant un mois, les joueurs des deux camps trouveront sans nul doute toutes les difficultés à gratifier le public et les téléspectateurs d'un beau football. La composante des équipes finalistes est en effet constellée de joueurs d'expérience : Kherris, Habri, Gaouaoui chez les Bleu et Blanc, et Ghazi, Boukessassa, Zeghdoud chez les Rouge et Vert. Qui de la JSMB ou du WAT succédera au MCA, le tenant du titre. Les paris sont ouverts. A. Y.