Synthèse par Badiaa Amarni à l'approche de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), les cours du pétrole se rapprochaient un peu de la barre des 50 dollars, soutenus par les spéculations sur une éventuelle baisse supplémentaire de l'offre de cette organisation. Dans son rapport mensuel, publié hier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que l'OPEP «a réussi à stabiliser les cours pétroliers et à faire remonter les prix depuis janvier grâce à ses décisions de réduire son offre». En effet, depuis le début du mois en cours, des gains constants ont été réalisés sur les prix du pétrole alors que de plus en plus de signes démontrent que l'OPEP met bien en œuvre les baisses de production annoncées», ajoute encore le rapport. Les prix du brut, faut-il le signaler, avaient chuté pour atteindre les 32 dollars le baril à New York en septembre dernier. Mais l'OPEP a décidé de réduire son offre de 4,2 millions de barils par jour (mbj) depuis le mois de septembre dernier, décision respectée à 80%, selon l'AIE. Cela a permis de faire grimper un tant soit peu les prix. Par ailleurs, il faut savoir que les prévisions de l'AIE quant à la demande mondiale de pétrole pour 2009 ont été revues à la baisse, soit à 84,4 mbj, vendredi dernier, au lieu de 84,7 mbj, et ceci en raison des effets de la crise sévissant en Asie, en Russie et aux Etats-Unis. «Chose qui représente une baisse de 1,5% sur un an de la demande», selon l'AIE. Celle-ci estime aussi qu'il y a eu, en février dernier, un recul de l'offre mondiale de pétrole à 83,9 mbj. «Ce qui représente une baisse de 1 mbj sur le seul mois, et de 3,4 mbj sur un an, principalement à cause des réductions décidées par l'OPEP». Selon les analystes, l'OPEP si elle venait à mettre en œuvre les baisses annoncées, «cela permettra de tendre l'approvisionnement du marché à partir du second trimestre, et donc à apporter un soutien supplémentaire aux prix, qu'elle souhaite remonter à 75 dollars le baril». Toujours de l'avis des experts, «une baisse de plus risque donc d'aller trop loin et d'entraîner une envolée des prix du brut à la fin de l'année, ce qui est la dernière chose dont l'économie mondiale a besoin en ce moment». Il faut savoir, que les cours du baril de «light sweet crude», dont la livraison est prévue pour avril, perdaient 34 cents à 46,69 USD, hier, en Asie. Jeudi soir à New York il avait atteint 47,03 dollars, en progression de 4,70 dollars par rapport à son prix de clôture de mercredi dernier. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait, quand à lui, 33 cents à 46,76 USD. Jeudi dernier, dans les échanges européens, les prix du pétrole ont gagné 3 dollars grâce à un espoir de voir l'OPEP décider d'une nouvelle baisse de l'offre, dimanche prochain à Vienne. Un analyste prévoit une baisse de 1 million de barils par jour (mbj) en vigueur à compter du mois d'avril prochain. Selon lui, «l'OPEP aurait retiré 3,5 millions de barils par jour du marché sur une baisse promise de 4,2 mbj par rapport à la production de septembre».Attendons pour voir.