Les prix du baril de pétrole se rapprochaient du seuil des 100 dollars hier à New York, le marché spéculant sur une possible baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui représente environ 40% de l'offre mondiale de brut. Fermé lundi pour cause de jour férié aux Etats-Unis, le New York Mercantile Exchange (Nymex) a rouvert hier avec le baril de Light Sweet Crude pour livraison en mars à 98,36 dollars, en hausse de 2,86 dollars, vers 14h15 GMT. Il s'était hissé jusqu'à 98,55 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture, un plus haut depuis le 7 janvier. “Les intervenants sont inquiets du niveau de l'offre, alors que la demande reste ferme”, expliquait William Edwards, analyste au cabinet éponyme. L'Opep évoque de plus en plus la possibilité de réduire sa production lors de sa réunion du 5 mars à Vienne (Autriche), selon l'analyste. D'autres signes d'une éventuelle perturbation de l'offre favorisaient également la nouvelle progression des cours de l'or noir, notamment l'explosion lundi d'une raffinerie au Texas (sud des Etats-Unis), qui traite 70 000 barils de brut par jour. Quatre employés ont été blessés. Certes, l'impact sur l'approvisionnement de brut va être “limité et temporaire, mais cet incident tombe à un moment où il y a plein de doutes sur le niveau de l'offre”, a commenté Phil Flynn (Alaron Trading).