Au deuxième jour de débrayage, les professeurs, les docents et les maîtres-assistants en sciences médicales ont massivement répondu à l'appel de leurs syndicats respectifs. Cette action de protestation de trois jours a été initiée par deux syndicats des hospitalo-universitaires : le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM). Ainsi, les cours, les travaux dirigés et les travaux pratiques de graduation et de post-graduation, les examens de graduation et de post-graduation, les jurys du DEMS, de maîtrise d'assistanat, de docentat, de professorat et de thèse seront bloqués pour une durée illimitée. Sans omettre aussi qu'au niveau des CHU les hospitalo-universitaires, puisqu'il s'agit d'eux, n'ont pu assurer que le service minimum d'urgence. Notre virée hier au niveau des deux principaux CHU de la capitale, Mustapha Bacha, et l'ex-Maillot de Bab El Oued, en l'occurrence, a confirmé le constat de la paralysie du secteur de la santé à l'échelle nationale. En effet, au deuxième jour de la grève, la quasi-totalité des services ont répondu favorablement au mot d'ordre. Au service Bichat du CHU Mustapha Bacha, selon un médecin, un arrêt de travail touchant l'activité non urgente est obligatoire. «C'est le seul moyen d'avoir des réponses favorables à nos revendications», poursuivra-t-il. De même qu'au niveau des autres services de cet hôpital et de celui de l'ex-Maillot, où le mouvement de protestation a été largement suivi. «Assurer le service minimum, c'est peu devant les cas que nous recevons, d'autant qu'il n'y a ni consultation ni autres examens, juste les patients programmés durant ces trois jours qui vont être pris en charge, c'est l'urgence qui le nécessite. Mais nous n'avons pas le choix devant la sourde oreille des pouvoirs publics, et notamment celle de la tutelle», nous fera savoir un porteur de blouse blanche au sein du CHU Mustapha Bacha. De son côté, le Pr Djidjli, président du SNPDSM, contacté hier par nos soins, a affirmé que l'action a été largement suivie au niveau national, avec un taux qui aurait dépassé les 90%. Il a également fait savoir que la majorité des collègues des autres wilayas ont adhéré à ce débrayage, mis à part, précisera-t-il, ceux du CHU de Tlemcen qui ont été réquisitionnés en raison de la visite du candidat indépendant Bouteflika dans ladite wilaya, au premier jour de la grève. Il y a lieu de rappeler que les deux syndicats hospitalo-universitaires ont emboîté le pas au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qui est en grève depuis un mois. Les revendications, légitimes, demeurent les mêmes. Il s'agit de l'augmentation de la rétribution liée aux activités de santé des hospitalo-universitaires. Une assemblée générale est ainsi décidée aujourd'hui par le SNPDSM au niveau du CPMC, du CHU Mustapha Bacha, alors qu'une autre réunion est programmée par le SNPSP, afin de décider des autres actions à suivre et à adapter. N. B.