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L'Algérie formera 15 000 informaticiens par an dans les 5 années à venir Selon le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication
L'informatique est une filière très courtisée par l'université algérienne. Une spécialité à laquelle les étudiants algériens vouent une véritable passion. A ce propos, de l'avis de tous les experts, l'enseignement supérieur national peut se targuer d'avoir formé ces dernières années des générations d'informaticiens brillants qui ont réussi à se frayer un chemin dans les centres de recherche et les entreprises les plus réputées mondialement. Et si, aujourd'hui, ils sont au moins 5 000 informaticiens à sortir chaque année des bancs de nos universités avec des diplômes d'ingénieurs, ce nombre sera porté à plus de 15 000 par an dans les cinq années à venir (2009-2013). Soit trois fois plus de diplômés qu'actuellement. C'est du moins ce que le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), Hamid Bessalah, a annoncé dimanche dernier lors d'une visite d'inspection à Adrar. Ainsi, selon lui, ces nouveaux diplômés permettront à l'Algérie d'être à la page du développement rapide des technologies de communication au niveau mondial. Le progrès technologique ne constitue pas un handicap devant les cadres algériens pourvu que «la recherche des moyens d'accroître les capacités du spécialiste algérien continue et ne tolère ni attente ni retard». Toutefois, Hamid Bessalah ne s'est pas montré pressé de répondre à une question cruciale qui reste tout de même suspendue à toutes les lèvres : notre pays pourra-t-il préserver ses informaticiens de l'exil ? En effet, confrontés à des horizons professionnels peu enchanteurs et à des conditions de vie difficiles, de plus en plus d'informaticiens préfèrent aller valoriser leur talent et compétences sous des cieux plus cléments. Pour mesurer l'ampleur inquiétante de ce phénomène, il suffit de savoir que plus de 90% des informaticiens formés à l'Institut national d'informatique (INI) quittent le pays chaque année, a révélé récemment la directrice générale de l'INI, Mme Drias. Le manque d'offres d'emploi de la part des entreprises, les salaires dérisoires et la marginalisation de la recherche dans notre pays, sont, entre autres, les raisons évoquées pour expliquer cette incessante «fuite des cerveaux». Des mesures sérieuses seront-elles adoptées par le département de Hamid Bessalah pour encourager nos informaticiens à rester dans leur pays ? Rien n'a filtré à ce sujet. Et, pourtant, il y a vraiment péril en la demeure. En attendant, le ministre des PTIC a insisté lors de sa visite sur la nécessité de numériser les équipements dans les différents centres relevant de son secteur pour éviter les interruptions liées aux intempéries. A ce titre, il a souligné que les centres et bureaux de poste sont appelés à jouer un rôle plus important dans l'utilisation du multimédia pour sortir du rôle classique dans le domaine du versement des salaires aux citoyens. Dans ce sillage, Hamid Bessalah a mis en évidence l'apport du service «télémédecine» surtout que le potentiel humain et matériel est disponible. Ce service est nécessaire dans la wilaya d'Adrar ; il épargnera aux citoyens les longues distances et leur permettra d'acquérir une expérience scientifique nouvelle par la communication. Enfin, en évaluant le niveau des prestations des PTIC en Algérie en comparaison avec les pays voisins, Hamid Bessalah a souligné que «l'Algérie est développée en matière d'Internet pour ce qui est du nombre d'abonnés ou de la qualité des services offerts. Cependant, des lacunes sont relevées dans les services téléphoniques pour le fixe et le mobile». A. S.