C'est aujourd'hui que les Verts vont entamer la troisième et dernière phase des éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde 2010 avec un match à l'extérieur face au Rwanda. Si la qualification à la Coupe d'Afrique est plus ou moins à la portée des Algériens, étant donné que trois équipes sur quatre vont y aller en phase finale, le Mondial, quant à lui, est un objectif assez difficile à réaliser pour la simple et unique raison que seul le premier du groupe gagnera un ticket pour l'Afrique du Sud. Et cela passe nécessairement par des résultats positifs à l'extérieur du fait que, dans le groupe, il y a également l'Egypte, le favori, et que les neufs points des matches qui se jouent à domicile pourraient bien ne pas suffire. C'est pour cela d'ailleurs que toutes les conditions ont été réunies autour des coéquipiers de Saïfi appelés à réaliser un exploit à Kigali, la capitale rwandaise. Le pari est, certes, difficile mais les joueurs algériens ont les moyens de se surpasser et de créer «la surprise». C'est dans cet ordre d'idées que le sélectionneur national, Rabah Saadane, a développé samedi dernier, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'occasion du début du stage des Verts, un discours plus «hargneux» que d'habitude. Une victoire rapportée du Rwanda est importante à plus d'un titre : premièrement, elle va peser lourd dans le décompte final et, deuxièmement, entamer une compétition par une victoire, à l'extérieur de surcroît, va certainement revigorer les joueurs et renforcer leur moral. D'ailleurs, lors de son intervention, le coach national a tenu à préciser que toutes les conditions nécessaires pour revenir avec une bonne performance sont réunies. Saadane a même évoqué l'arbitrage, qui sera forcément bon, au vu de la bonne réputation du referee désigné pour cette rencontre, du climat météorologique qui sera, a priori, doux et de la très bonne pelouse du stade de Kigali qui abritera la rencontre. Comme pour dire que, pour le reste, c'est aux joueurs de faire leurs preuves sur le terrain. Le sélectionneur national a précisé d'autre part qu'il n'avait jamais déclaré que la qualification au Mondial n'était pas un objectif pour lui. Bien évidemment, il faut dire que ce discours du coach, plutôt rassurant, est survenu quelques jours seulement après l'affirmation par le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, que l'Afrique du Sud est l'objectif majeur de la sélection nationale, dissipant ainsi tous les doutes. Il est vrai que la prudence est de mise. Mais trop de prudence également équivaut quelquefois à du «défaitisme». Personne ne pourra affirmer que la qualification pour le Mondial est une mince affaire. L'Egypte ne compte nullement se laisser faire et elle va jouer pour que ce soit elle qui remportera le ticket pour l'Afrique du Sud. Seulement, ce troisième tour ne se résume pas à un match, en aller et retour, entre l'Algérie et le pays des Pharaons. Il y a six rencontres, donc, dix-huit points mis en jeu. Le plus important est de bien négocier toutes ces empoignades. Et cela commence aujourd'hui à Kigali. Il va sans dire que la mission est très difficile. Contrairement aux Algériens, les Egyptiens ont l'habitude de revenir de leurs déplacements avec des résultats positifs. Les Verts n'ont pas remporté de match à l'extérieur depuis des lustres. Les joueurs sont donc appelés à faire preuve d'un moral d'acier afin de provoquer ce déclic. Quoique le Rwanda et la Zambie aient amplement évolué, ils sont très largement à la portée des Fennecs. Aujourd'hui, ce sera donc le match test. Les capés de Rabah Saadane devront tout faire pour l'emporter s'ils veulent jouer les premiers rôles du groupe. Dans le cas contraire, les Algériens se contenteront de la CAN… A. A.