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«Prenez l'argent et laissez-leur les urnes vides ou votez pour le candidat de votre choix !» Lapidant «ceux qui achètent des voix», Moussa Touati dira aux électeurs d'Oran :
Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le candidat Moussa Touati a animé, dimanche matin, un meeting populaire dans la salle de cinéma El Feth d'Oran. Devant un parterre très animé et débordant d'enthousiasme, le candidat du FNA s'est adonné à une rhétorique politique critique au sujet de la gestion du système politique algérien. Il estimera d'emblée que «le pouvoir algérien a rendu le peuple incapable de supporter ou d'assumer les responsabilités du pays». «Le FNA est venu en réponse aux pratiques politiques désuètes et récurrentes imposées au peuple par le pouvoir depuis 46 ans», a-t-il martelé devant une assistance nombreuse. Il confiera également que «le pouvoir légifère à la place des deux Chambres à travers des ordonnances et des décrets présidentiels». Revenant sur les péripéties du pouvoir en Algérie, il dira que «chaque président qui a eu à gouverner en Algérie a élaboré une Constitution à sa guise et non sur la base des intérêts du peuple», avant de se démarquer : «Nous l'avons dit et nous avons écrit à toutes le instances pour dire que l'amendement passé devant les deux Chambres est anticonstitutionnel», clamera-t-il. Dans ce contexte, il revendiquera le droit à l'alternance au pouvoir : «Celui qui gouverne ne lâche plus. C'est une confiscation des droits constitutionnels des Algériens. C'est pour cela que nous resterons dans l'opposition», s'insurgera-t-il. Abordant les problèmes liés à cette élection, il citera l'exemple de «la commune d'Oran qui a créé de nouveaux postes budgétaires en contrepartie d'un vote au profit du Président», avant de renchérir : «Nous voulons un Etat de droit où tous les citoyens profiteront des ressources du pays sans distinction.» Abordant le volet de l'économie, il s'exclamera devant l'assistance : «On ne sait pas ce qui se passe dans les transactions et affaires ayant trait au pétrole et à la vente des hydrocarbures ? Il n'y a qu'eux qui le savent». «Le peuple est en errance entre suicide, hogra et harga», s'exclamera-t-il, citant l'exemple «d'un jeune harrag qui comparaissait devant le tribunal d'Esseddikia et que le procureur avait acculé. Il lui a tout simplement répondu : ‘‘Je suis parti les larmes aux yeux et le cœur serré.'' C'est une phrase lourde de sens. Nos jeunes ne détestent pas leur pays, mais le système dans lequel ils évoluent», dira-t-il. Il mettra en garde, par ailleurs, les jeunes et les électeurs contre ceux qui veulent les acheter pour voter pour tel ou tel autre candidat : «Vous avez deux options. Prenez l'argent et laissez-leur les urnes vides ou votez pour le candidat de votre choix !»