La 3ème édition du Festival national de musique et danse gnaouis, prévue du 2 au 7 mai à Béchar, dont les principaux spectacles auront lieu au stade En-nasr de Béchar, sera marquée par une forte participation, a estimé le commissaire du festival, Hocine Zaidi. La musique gnaouie est revenue depuis quelques années sur le devant de la scène artistique algérienne, donnant un véritable souffle à cet art ancestral. Pour rappel, pour les gnaoua, la musique est un moyen de libérer les âmes. Leur répertoire est composé de chansons, dont plusieurs invoquent les «mlouk» (esprits qui, selon eux, habitent les corps) à se manifester. Au cours d'une «laylat», nuit traditionnelle, le rituel comporte trois grandes phases successives : l'aada (procession), les kouyou (chants, jeux et danses) et les mlouk (lors de la transe).Initié par le ministère de la Culture depuis trois ans à Béchar, considérée comme la capitale de cette expression musicale et chorégraphique séculaire, ce festival verra, lors de cette 3ème édition, l'organisation d'une rencontre sur le thème de «la transe, désordre extérieur et ordre intérieur» pour une meilleure connaissance scientifique des danses et chorégraphies traditionnelles nationales, notamment le gnaoui. Ce festival, en raison de son caractère populaire, attire de plus en plus de chercheurs, de musiciens, de médias et de citoyens de diverses régions du pays. M. Zaidi souligne que le festival constitue une vraie réponse aux questions relatives à la prise en charge et à la valorisation du patrimoine culturel populaire et traditionnel. «Cette manifestation soutenue par les autorités locales et les élus est un levier du développement culturel et artistique de la région, de même qu'elle constitue un rendez-vous incontournable pour la connaissance d'une expression artistique qui a été jalousement préservée des aléas de l'histoire, par les populations des différentes régions du nord et du sud du pays», précisera-t-il.