L'importation et l'exportation des médicaments à usage vétérinaire sont soumises à une nouvelle réglementation qui définit les conditions de la mise en circulation des médicaments. Le nouveau décret exécutif, promulgué au Journal officiel, et fixant les mesures de commercialisation de ces produits, stipule dans son article 3 que l'importateur de médicaments à usage vétérinaire est tenu de s'approvisionner auprès de laboratoires fabricants agréés dans leurs pays d'origine par les autorités sanitaires compétentes. Pour les opérateurs désireux d'importer des médicaments destinés à la prévention et au traitement de certaines maladies qui n'existent pas dans le pays d'origine, ils peuvent accéder à leur demande «après accord du ministre chargé de l'autorité vétérinaire nationale». Cette dernière a également la prérogative de contrôler la conformité des produits mis en vente.Autre mesure : les médicaments importés doivent être accompagnés d'un bulletin d'analyse correspondant à chaque lot et justifiant la conformité du produit aux exigences de l'autorisation de mise en vente sur le marché algérien. Concernant l'étiquetage des médicaments importés, la nouvelle réglementation exige qu'elle soit rédigée en langue arabe et dans une autre langue.Il faut souligner que le créneau des produits pharmaceutiques vétérinaires suscite davantage l'intérêt des investisseurs. Les chiffres de l'année précédente renseignent que plus de 16,5 millions de dollars ont été déboursés dans l'importation de produits pharmaceutiques vétérinaires. L'intérêt des opérateurs est né suite au développement de la production animale et ses exigences n'ont cessé d'augmenter. En matière de tarifs douaniers, le médicament vétérinaire importé est soumis, selon les lois en vigueur, à des droits de douane de 5% et à une TVA de 7%. A noter par ailleurs que la région de l'est du pays abrite la grande part de ce secteur. Plus de 30% de ce marché se trouve en effet dans cette région. «C'est un marché qui évolue en fonction de l'évolution constante de l'élevage et de la consommation des produits d'origine animale», explique un vétérinaire. A propos de la production nationale globale, elle arrive à satisfaire les besoins nationaux à hauteur de 30%. Pour mieux les stimuler et encourager le développement de la filière par l'allégement des coûts de revient, l'Etat avait pris une décision portant exemption des droits et taxes sur les produits chimiques et organiques importés par les fabricants. A. Y.