Photo : Riadh Par Hasna Yacoub La réforme bancaire a été au cœur du discours électoral de Moussa Touati, le candidat à la prochaine présidentielle du 9 avril prochain. Ce dernier s'est ainsi engagé, hier à Tipasa où il a animé un meeting, à procéder à une révision complète du système bancaire s'il venait à être élu à la tête du pays. «Une révision du mode de gestion du système bancaire s'impose», a déclaré le président du Front national algérien (FNA) tout en déplorant les «détournements des deniers publics» qui ont entaché ce système. Revenant sur la décision de l'ouverture de l'économie nationale, Moussa Touati a soutenu que «l'ouverture de l'économie nationale doit travailler l'intérêt du peuple et du pays», soulignant que «nous ne voulons pas d'une ouverture qui appauvrit ou marginalise le peuple». Pour le candidat, il est du rôle de l'Etat que de «prendre en charge les citoyens pauvres». Au plan politique, M. Touati a promis de réhabiliter les instances élues, ajoutant que son parti «ambitionne d'adopter une nouvelle méthodologie de gouvernance». Cette gouvernance serait «proche de celle en vigueur dans les pays développés où le président, les membres du gouvernement et les maires ne sont que de simples représentants et serviteurs du peuple», a-t-il expliqué. Qualifiant le prochain rendez-vous électoral de «tournant décisif» et d'«opportunité pour opérer le changement», M. Touati a appelé le peuple algérien à participer en force au scrutin du 9 avril. A ce sujet, il n'a pas omis à ce sujet de mettre en garde contre «toute forme de dépassement» en déclarant : «Nous rejetons la fraude tout comme nos aïeux ont refusé le colonialisme». Le candidat a affirmé par ailleurs que son parti n'était pas «contre telle ou telle personne, mais contre ceux qui portent atteinte à l'Algérie et aux Algériens» et qu'il œuvre à «consacrer l'Etat de droit et la souveraineté du peuple». Au volet social, le candidat du FNA a déclaré que «le système en place fait des promesses fallacieuses au peuple quant à la création de nouveaux emplois et la construction de logements, au moment où d'importants capitaux sont transférés à l'étranger». Il a déploré ce qu'il a qualifié d'«absence de justice», puisque, a-t-il dit, «un jeune qui vole un téléphone portable écope de cinq ans de prison alors que celui qui vole les milliards appartenant au peuple bénéficie d'un effacement de dettes». Définissant son parti comme étant une force politique qui «aspire à accéder au pouvoir par le truchement des urnes», M. Touati a fustigé ceux qui appellent au boycott, estimant que cette position signifie le «statu quo». «Au-delà des enjeux électoraux, le FNA se fait un devoir d'accompagner l'apprentissage démocratique dans le pays en occupant constamment le terrain, dans l'objectif de faire des élections un moyen de changement», a-t-il précisé. Il a, enfin plaidé pour «l'avènement d'un Etat de droit puisant ses principes et valeurs de la Révolution de Novembre1954», un Etat, a-t-il conclu, où «la loi est au-dessus de tous».