De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Devant près de trois cents personnes, M. Belkhadem, en sa qualité de secrétaire général du FLN, a tenu, jeudi dernier, un meeting dans la localité de M'Chedallah dans le but de convaincre les citoyens d'aller aux urnes et donné les raisons de sa présence aux côtés du président candidat indépendant pour le scrutin du 9 avril prochain. Vêtu d'un burnous qui lui a été offert pour la circonstance, le responsable du FLN a commencé dans son intervention, face à une assistance composée de citoyens venus de plusieurs localités de la wilaya, par parler du passé glorieux de la région de M'Chedallah en citant les érudits et ulémas qui avaient participé à l'essor de la région durant le Moyen Age et aussi du rôle historique de la population durant la guerre de révolution. A l'époque actuelle, «il faut perpétuer l'Algérie et la bâtir» car le pays doit continuer son chemin, pour cela il faut s'unir dans le but de construire. A quelques jours du scrutin présidentiel, il a lancé que «les présidentielles ne sont pas comme les autres échéances». Pour les locales et les législatives, il y a le choix entre des listes contenant des noms qui défendent un programme, alors que maintenant il s'agit de choisir un homme qui sauvera le pays pour la conjoncture avenir dominée par la crise financière qui secoue la planète. Face à plusieurs défis, Belkhadem a déclaré qu'il ne pouvait pas rester les mains croisées et attendre, mais qu'il est là pour convaincre les personnes d'aller voter, surtout pour ce président qui réunit tous les pouvoirs d'exécution. Un homme capable de gérer le pays sur les plans intérieur et extérieur, celui qui a la capacité d'exécution de son programme. Il y a six candidats qui ont leur programme, mais c'est le citoyen qui va choisir celui qui travaille ses intérêts, le pluralisme ne signifie pas appeler les citoyens de boycotter, mais il veut dire qu'il faut conseiller les citoyens de voter car chacun est maître de son destin. Il a conseillé à l'assistance de prendre en compte les intérêts du pays, de maintenir la cohésion et la solidarité afin de désigner un président capable, et de combattre le régionalisme, le despotisme et la corruption. Concernant la crise économique et sécuritaire, l'orateur a loué les politiques menées par Bouteflika depuis 1999, dans les différents domaines car, selon lui ; il a amélioré l'image de l'Algérie à l'étranger, en payant les dettes et en améliorant la situation sécuritaire à travers le pays. De ce fait, il ajouta que le peuple est désormais sécurisé sur le plan économique (150 milliards de centimes dans les banques étrangères, dont 500 millions comme garanties pour les relations avec l'étranger durant les cinq prochaines années), diplomatique et sécuritaire. Critiquant les partis qui ont appelé au boycott, il a dit que ces derniers sont contre le principe d'alternance du fait qu'ils refusent même les autres candidats, ce qui veut dire qu'ils ne veulent pas d'un autre président, ce qui n'est pas logique. «S'ils ont un candidat et un programme, ils n'ont qu'à les présenter.» Ce qu'on demande au peuple, c'est d'aller voter en toute transparence, car il représente l'Algérie à l'extérieur et donnera de la légitimité et de la crédibilité au chef de l'Etat afin qu'il puisse enraciner la démocratie dans le pays.