Le volet économique occupe une place prépondérante au sein du programme de la candidate à l'élection présidentielle de 2009. En effet, Mme Louisa Hanoune a consacré tout un chapitre aux questions économiques. Même durant ses meetings, la «dame de fer» ne mâche pas ses mots envers certaines décisions économiques prises par le gouvernement et suggère des solutions, une fois élue. L'observateur assidu de la scène politique nationale remarquera, à coup sûr, que la candidate du Parti des travailleurs (PT) s'oppose farouchement à la politique de privatisation des entreprises publiques. Pour mettre fin à cette pratique, celle-ci propose de mettre en œuvre, dans son programme, une série de réformes économiques qu'elle qualifie de «radicales». Il s'agit, entre autres, du «parachèvement du processus de renationalisation des hydrocarbures» et de «l'abrogation de toutes les lois injustes qui ont été imposées à notre pays dans le cadre du chantage étranger». En clair, Mme Hanoune vise, selon le document en question, «l'abrogation de l'ordonnance 01-04 qui a légitimé la liquidation de nos entreprises publiques, par des décisions de privatisation et de fermeture». La loi sur les mines promulguée en 2001, ainsi que celle concernant les ressources en eau promulguée en 2005, et, enfin, la nouvelle loi domaniale figurent parmi les textes à abroger dans le programme du PT. La représentante de cette formation politique justifie cela par le fait que ces lois offrent tout le patrimoine de l'Etat au pillage y compris étranger. La renationalisation des entreprises et complexes bradés au profit des étrangers, et qui font face aujourd'hui aux retombées de la crise mondiale à l'instar du complexe sidérurgique d'El Hadjar, figure également dans le programme économique de cette candidate. La politique des pouvoirs publics concernant les réserves de changes n'a pas échappé, elle non plus, aux critiques de Mme Hanoune. En effet, celle-ci optera, une fois élue, pour le «rapatriement de nos soldes en devises déposés à l'étranger». Le motif ? Mme Hanoune justifie cette décision par le souci de protéger nos réserves de changes de la crise qui secoue l'économie mondiale pour les utiliser dans le cadre d'une politique économique nationale définie en fonction des besoins. Il s'agit, en fait, d'une politique basée sur une véritable réforme agraire qui consacre le principe de «la terre à celui qui la travaille», auquel l'Etat consacrera tous les moyens financiers et juridiques, «qui réduit notre dépendance envers l'étranger», ajoute la même source. Concernant l'industrie lourde, Louisa Hanoune a souligné que l'Etat doit mobiliser des moyens financiers suffisants pour sauver et renforcer les entreprises publiques et redynamiser le tissu industriel en vue de réaliser le démarrage irréversible de la production industrielle, et, de ce fait, créer une richesse renouvelable et des postes d'emploi permanents. Par ailleurs, la première femme candidate à l'élection présidentielle de 2009 s'est dit favorable à la poursuite et à l'achèvement des grands projets tracés dans le cadre du plan de soutien à la relance économique. Car, estime-t-elle, ils représentent un acquis pour la nation, et, surtout, ils apportent une certaine amélioration aux conditions de vie et au développement national et local. S. B.