La candidate du PT a abordé le volet économique de son programme électoral et les raisons politiques de sa participation. Pendant plus d'une heure de discours, Louisa Hanoune, qui se déclare celle de la rupture, a tenté de convaincre son assistance de son programme électoral lors d'un meeting qu'elle a animé, hier, à la salle Bleue de Béjaïa. D'emblée, la candidate du PT a déclaré que “la campagne électorale se déroule dans des conditions normales et qu'il y a un engouement de la population, notamment juvénile”. Mme Hanoune relève que durant toutes ses tournées électorales à travers les wilayas du pays, elle a noté la même ardeur chez la population qui n'a pas cédé “au désespoir”. Qualifiant l'élection du 9 avril prochain de rendez-vous avec l'histoire, la candidate du PT a soutenu que son pari l'a présentée à ces joutes de la présidentielle parce qu'il est temps de rendre la parole au peuple, “source de décision”. “L'ouverture démocratique arrachée au prix fort en Octobre 1988 n'a pas permis le changement du système”, juge-t-elle avant de soutenir que sa participation se veut la réappropriation de ces espaces de liberté. “Le 9 avril, le peuple doit décider de son sort”, clame-t-elle tout en invitant son assistance à opter pour une décision de rupture avec le système. Autrement dit, votez pour elle du fait qu'elle se réclame comme candidate de la rupture et qu'elle a passé “tous les examens électoraux précédents”. Mme Hanoune a promis que si elle est élue, elle ouvrira tous les dossiers politiques et économiques. Justement en abordant ce dernier point, Mme Hanoune s'est engagée à “abroger le décret 01/04 relatif à la privatisation et à rapatrier les fonds déposés à l'étranger”. Mais pour ce faire, Mme Hanoune reconnaît avant tout qu'elle a besoin des voix de la majorité. La candidate plaide, ainsi, pour une réforme économique algérienne. “Il faut bâtir une économie nationale indépendante des institutions internationales”, soutient-elle à cet effet. Abordant la question de la femme, l'oratrice s'en lave les mains en incombant la responsabilité du code de la famille à l'ex-parti unique et en se déclarant contre “la politique de quotas” à cette frange de la société. En conclusion, la candidate du PT a exhorté son assistance à un vote massif le jour J et à ne pas répondre aux provocations. Il y a lieu de signaler que les organisateurs de ce meeting ont eux recours, eux aussi, à “l'importation de personnes extrawilaya” pour les besoins de remplissage de la salle. L. OUBIRA