De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le point de presse que devait animer le directeur de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya de Tizi Ouzou, hier à 10 heures, s'est transformé, contre toute attente, en une couverture médiatique de la visite d'une délégation d'experts onusiens chargés de superviser l'élection présidentielle de jeudi prochain. Une délégation composée de trois membres, un Mauricien (expert et chef de groupe), un Togolais et un Polonais, venus en Algérie dans le cadre «d'une mission de suivi et d'évaluation de l'élection présidentielle, qui sera sanctionnée par un rapport qui sera remis au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon», selon les déclarations du chef de cette délégation, qui a précisé que la mission de ce groupe n'est pas de «gérer l'élection présidentielle algérienne». Mais, avant la tenue du scrutin présidentiel, les membres de cette délégation ont voulu inspecter les dispositifs mis en place pour l'organisation de l'élection et, dans ce sens, ont été invités à assister une simulation de vote organisée par les responsables de la wilaya pour donner aux superviseurs de l'ONU tous les détails relatifs à l'organisation du scrutin. Ces experts effectueront une tournée dans le bureau de la commission de surveillance de l'élection, composée de 25 membres issus de pas moins de 23 partis avec lesquels un débat a été ouvert. La délégation sera ensuite orientée vers la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou où l'attendaient des représentants du mouvement associatif acquis au candidat Bouteflika. D'ailleurs, les déclarations des uns et des autres ont tourné autour du «bilan positif» du président sortant et de «l'espoir que suscite sa candidature à un troisième mandat». Le chef de la délégation d'experts onusiens, qui a fait savoir que c'est la seconde fois que l'ONU envoie des observateurs, après une première fois à la mi-mars, dit espérer «que la démocratie sera consolidée dans votre pays». Les journalistes apprendront plus tard que le point de presse avec le DRAG a été annulé et considèrent que c'est un manque de courtoisie puisque tout au long de la visite de la délégation onusienne, il était toujours question d'un point de presse.