De notre correspondant à Constantine A. Lemili L'équipe dirigeante du Mouloudia de Constantine avait voulu faire les choses en grand et bien en recourant tout d'abord à un lieu de rencontre soft et qui présente l'avantage de réunir toutes les conditions requises pour un tel rendez-vous. Ensuite, par une répartition logique des attributions au cours de la lecture du bilan. T. B., le vice-président, parlera d'un bilan moral qui se passe à l'évidence de commentaires compte tenu de la concrétisation de l'objectif essentiel qui était le maintien, pour céder ensuite la parole S. A. K., DAF lequel lira une litanie de chiffres pour laisser ensuite le soin au président de répondre aux questions des membres de l'assemblée. Faire grief du bilan moral au comité sortant aurait relevé de l'agression gratuite, voire de l'irresponsabilité et c'est donc sur celui (financier) que les intervenants trouveront les angles d'attaque nécessaires pour contrarier un président que dans leur majorité les membres de l'AG n'ont en réalité jamais admis dans leur entourage. Il est nécessaire de souligner que Med Berrehail jusqu'à son intronisation, en juillet 2007, était un illustre inconnu qui se présentait comme un fidèle supporter (qu'il n'a jamais été), ne faisant pas partie de l'AG au sens de la réglementation et par voie de conséquences inéligible. Un écueil contourné, le profil bas, par l'AG qui ne se résolvait pas à ignorer les deux milliards de centimes que le candidat de nulle part s'engageait à mettre sur la table immédiatement (ce qu'il fera) au cas où il serait élu. C'est sans doute cette rancœur refoulée qui a conduit les personnes étant intervenues à demander des comptes au président sortant, lequel se fera une joie de «donner» des noms, ceux des personnes qui ont vécu sur le dos du MOC ou qui ont tenté de l'approcher pour des actes de gestion immoraux. En fait, le reproche le plus plausible qui a été fait au président a consisté en son comportement vis-à-vis du corps arbitral et des remous engendrés au cours de la saison par des déclarations intempestives qui auraient valu au «MOC d'être répertorié sur la liste noire de la Ligue et des arbitres», dira un membre de l'AG. S'agissant du bilan chiffré, il s'est résumé en une recette globale de 48 466 100 DA (subventions inclues), des dépenses à hauteur de près de sept milliards de centimes. Le déficit de gestion est estimé par conséquent à 21 000 000 de DA. Les dettes, quant à elles, et toutes natures confondues avec celles héritées des comités précédents, seraient de l'ordre de sept milliards également. Les postes de dépenses importants sont les salaires et les primes de signature. Le MOC aurait versé 23 millions de DA pour enrôler ses effectifs à l'intersaison et au cours du mercato. Le club serait à l'heure actuelle quitte de toute dette à l'endroit des joueurs. Les 38% de dû restant à payer pouvant être négocier avec ces derniers lors des libérations ou du renouvellement des relations de «travail». Quant aux deux milliards de centimes avec lesquels il a démarré la saison, Med Berrehail dira qu'il a «récupéré son argent» en ajoutant qu'il «quittait le club à l'issue du mandat olympique partiel en ne laissant aucun chèque en circulation comme avaient l'habitude de le faire ses prédécesseurs». A l'issue de l'AG interrompue à deux reprises jusqu'à susciter l'intervention du service d'ordre pour séparer des pugilistes, le représentant de l'administration (DJS) a fait procéder à la désignation d'un comité transitoire de gestion appelé à préparer l'AGE prévue jeudi prochain à la même heure et au même lieu. Le président sortant se réservant le droit, et il le clamera sans arrêt, de postuler de nouveau un autre mandat.