Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Il n'est pas nécessaire qu'il pleuve pendant une semaine ou même un week-end pour que les routes d'Alger-Plage soient inondées. Il a plu toute la nuit de dimanche à hier. De fortes averses certes. Il n'en fallut pas plus pour que, dès 4 h, les rues, déjà impraticables, ressemblent à des rivières. La route menant de «Kahouat Chergui» vers Alger-Plage était inaccessible. Les automobilistes venant des Ondines ou de La Pérouse étaient contraints de contourner les îlots de maisons au lieu-dit Azur et Mer. Des pistes, transformées en boue, et où les nids-de-poule étaient invisibles, ce qui rendait encore plus nerveux les citoyens qui devaient se rendre à leur travail. Il est vrai que des travaux de revêtement ont été lancés dans plusieurs quartiers de la commune de Bordj El Bahri dont Alger-Plage fait partie, mais ceux des réseaux et voieries n'ont apparemment pas été inscrits parmi les priorités des élus locaux. Lesquels, signalons-le, n'étaient pas sur place lorsque les rues étaient inondées. Les pluies diluviennes ont, en réalité, mis à nu la mauvaise gestion locale. Les habitants n'ont pas hésité à pointer le doigt vers les élus locaux auxquels ils reprochent l'absence de prise en charge des travaux de voirie, des regards et des canalisations, à l'origine au demeurant des inondations. Des autorités saisies maintes fois par les citoyens de la commune mais qui ne bougent pas. Il va sans dire qu'il n'est pas question de tout mettre sur le dos de l'actuelle équipe dirigeante de l'APC. Autrefois, petit joyau, aux magnifiques plages et promenades aussi bien pédestres qu'équestres, Bordj El Bahri a perdu de sa beauté depuis près d'une vingtaine d'années. Les champs d'artichauts et autres fruits et légumes ont été tout bonnement arrachés laissant la place au béton qui a envahi la commune. Des permis de construire ont été donnés à tout va sans que les services techniques aient un droit de regard. Des ateliers clandestins foisonnent à chaque coin des petites ruelles. L'immigration clandestine est omniprésente. Des Africains louent des appartements dans des immeubles inachevés ou encore des garages où l'hygiène et l'insalubrité règnent en maîtres. Les déchets à ciel ouvert sont légion. Les services de ramassage des ordures ménagères ne se soucient guère de l'éventuelle prolifération de maladies. Des décharges qui débordent allant obstruer les regards. Et la seule station d'épuration d'eau qui existe est en panne un jour sur deux. Et dire qu'un projet, appelé Marina Palm, devrait voir le jour !