Chelsea, bien que tenu en échec (4-4) sur sa pelouse par une équipe de Liverpool qui n'a jamais abdiqué, s'est qualifiée mardi soir pour les demi-finales de la Ligue des champions. Elle affrontera Barcelone qui a fait de son côté match nul chez les Allemands du Bayern Munich, que les Catalans avaient écrasé (4-0) à l'aller au Camp Nou. Battue (1-3) à Anfield Road à l'aller, la formation de Liverpool regrettera longtemps cette défaite initiale, car elle est passée tout près d'un des exploits dont elle a le secret. Les «Reds» ont même mené de deux buts (2-0) à la pause avant le réveil de Chelsea qui n'a perdu que trois matches à Stamford Bridge depuis février 2004. Liverpool s'était fixé pour objectif d'ouvrir le score dans le premier quart d'heure pour faire douter son adversaire. L'objectif était atteint presque dans les temps, car les «Reds» inscrivaient leur premier but à la 19e minute. Sur un coup franc, le gaucher Rodrigues Fabio Aurelio frappait directement dans la cage alors que tout le monde -y compris Petr Cech, le portier londonien- s'attendait à un centre. Meilleure attaque de Premier League (59 buts), Liverpool restait menaçant. Sur un nouveau coup franc de Fabio Aurelio, Xavi Alonso était retenu par Branislav Ivanovic, héros de Chelsea à l'aller avec ses deux buts. Le penalty indiscutable était transformé par l'Espagnol (27e). Chelsea recollait au score avant l'heure de jeu. C'était d'abord Didier Drogba, qui déviait un centre de Nicolas Anelka au premier poteau pour réduire la marque avec la complicité involontaire de Pepe Reina. Le gardien des Reds expédiait la balle dans ses filets en voulant s'en saisir (51e). Ensuite, Chelsea convertissait en but un de ses très nombreux coups francs grâce à une frappe flottante et puissance d'Alex (57e). Chelsea pensait éteindre définitivement la flamme de Liverpool en prenant l'avantage sur un but de son capitaine Frank Lampard (76e). C'était sans compter sur l'incroyable énergie des Reds qui, même privés de leur patron -Steven Gerrard, laissé au repos- voulaient remporter ce match. Avec l'énergie du désespoir, Lucas, puis Dirk Kuyt (81e et 83e) replaçaient la formation de Rafael Benitez en tête. C'est finalement Lampard qui a eu le dernier mot de ce match au scénario rocambolesque (89e). Dans l'autre rencontre, le Barça a pu se contenter de gérer face au Bayern Munich qui souhaitait à tout prix l'emporter pour effacer l'humiliation du match aller. La première période n'a vu aucune véritable occasion dans les deux camps. Tout s'est accéléré après le repos quand Franck Ribéry, jouant une fois de plus l'homme providentiel des Bavarois, a ouvert le score en exploitant une belle ouverture de Ze Robert dans le dos de la défense (47e). Dominateur et déterminé à ne pas en rester là, Barcelone parvenait à ses fins à l'approche du dernier quart d'heure, sur un but de Seydou Keita qui avait reçu une passe en retrait de Xavi Hernandez (72e).