Photo : Sahel Par Youcef Salami Quarante contrats gaziers ont été attribués depuis 2001 à des compagnies étrangères. C'est un détail dévoilé par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, dans un entretien qu'il a accordé à la revue Arabies, livraison d'avril. En réponse à une question sur les débouchés commerciaux en matière gazière, le ministre a avancé que l'Europe est «le principal client avec 94% de parts de marché». La France, en particulier, représente environ «treize pour cent» de nos exportations. Le marché asiatique a constitué l'année dernière «quatre pour cent» de nos ventes à l'export. Concernant le Maghreb, la Tunisie est l'unique pays qui soit client, avec «1,3 milliard de mètres cubes» vendu au cours du dernier exercice. Depuis 2001, relève-t-il, l'effort d'exploration a été intensifié avec le forage de plus de 550 puits permettant de mettre en évidence plus de «cent découvertes»- dont une moitié dédiée au gaz. Le taux de production pour le gaz naturel en partenariat a connu une augmentation annuelle de «vingt pour cent entre 1999 et 2008». Toujours dans le registre du gaz, Chakib Khelil a souligné que, pour ce qui se rapporte au transport par gazoduc, les capacités d'exportation sont passées de «105 à 138 milliards de mètres cubes entre 2000 et 2008». Cette augmentation est due, selon lui, à «l'extension» du gazoduc Enrico Mattei -reliant l'Algérie à l'Italie par la Tunisie- et Pedro Duran Farrel, qui assure la connexion Algérie-Espagne via le Maroc. Et ce n'est pas fini, au niveau du transport maritime, les capacités de la flotte des dix méthaniers s'élèvent à «1,1 million de mètres cubes de GNL», ce qui équivaut à quarante pour cent des exportations de Sonatrach, note-t-il. L'industrie de transformation dans le domaine du gaz, le ministre de l'Energie et des Mines, en parle également. Il dira ainsi que cette transformation comprend la liquéfaction du gaz naturel qui s'opère à partir des quatre complexes GNL en exploitation et dont le volume total est de 26,7 BCM par an. Il y a aussi deux complexes de séparation de GPl qui permettent d'exploiter 8,6 millions de tonnes par an. Chakib Khelil est revenu également dans cet entretien sur des projets gaziers circonscrits dans l'intervalle 2009-2013, avançant ainsi qu'un programme d'exploration et de délinéation au niveau de zones à potentiel gazier, notamment dans la région sud-ouest où plusieurs découvertes ont été faites ces dernières années par la Sonatrach et ses partenaires, a été retenu. Un investissement évalué à «dix milliards de dollars» est consacré au développement des gisements, affirme-t-il. Seront ainsi lancées plusieurs opérations, fait savoir le ministre. Les principales concernent les gisements de Gassi Touil et de Rhourde Nouss développés par Sonatrach cette année et dont la mise en service est prévue pour 2013. Une autre opération, livrable à partir de 2012, est projetée en association avec la canadienne FCP, annonce Chakib Khelil. Enfin, des installations de compression sont réalisées avec BP et Statoil, au niveau d'In Amenas. D'autres questions liées aux principales compagnies étrangères opérant dans le pétrole et le gaz en Algérie, sur l'activité à l'international de Sonatrach, sur les projets énergétiques en Algérie, sur le Forum des pays exportateurs du gaz… ont été abordées par le ministre.