Une exposition photos sur la vie de l'écrivain chilien Pablo Neruda s'est ouverte hier à Médéa en hommage au prix Nobel de littérature. La cérémonie d'ouverture, qui s'est déroulée à la maison de la culture «Hassan El Hassani», a été marquée par la présence de l'ambassadeur de la République de Chili en Algérie, accompagné de son épouse, et du consul général de ce pays de l'Amérique latine. Intitulée «l'absent», l'exposition, qui s'étalera sur plusieurs jours, retrace un pan de la vie intime de Neruda, de son vrai nom Neftali Ricardo Reyes Basoalto, à travers des clichés réalisés par l'auteur lui-même et certains de ses amis. Une quarantaine de photos, en noir et blanc, sont présentées au public, très nombreux à s'être déplacé, à l'ouverture de l'exposition, pour découvrir le grand poète de l'exil, de l'errance et le grand voyageur que fut Neruda. L'auteur de la Rose détachée, Chant général, Crépuscule, les Pierres du ciel, Mémoire de l'île noire et Troisième livre des odes, naquit le 12 juillet à Parval (province de Linars) au Chili. Après une longue carrière diplomatique, en qualité de consul, qui le mènera dans plusieurs pays, Neruda est élu, en 1945, sénateur d'une province minière du nord du Chili, avant d'être contraint à l'exil durant presque un quart de siècle. De retour d'exil, en 1970, il est nommé ambassadeur sous le gouvernement Allende. L'année d'après, il décroche le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de ses œuvres. Le poète des Andes décède le 24 septembre 1973 à Santiago, la capitale chilienne, et aura droit à des obsèques nationales dignes de l'Homme. Pour sa compatriote, Anita Zuribuchel, épouse de l'ambassadeur du Chili en Algérie, Pablo Neruda reste «un grand symbole vivant pour tous les Chiliens». Collectionneur d'objets de la mer, Neruda aimait beaucoup la «grande bleue», malgré sa phobie de l'eau, ce qui n'empêchera pas l'écrivain, a-t-elle dit, de construire lui-même sa maison, en bord de mer, d'organiser, surtout, des rencontres régulières avec ses amis intimes sur un bateau amarré sur le sable pour tenter de transcender cette peur. L'exposition de «l'idole» du peuple chilien, comme le fait rappeler l'ambassadeur du Chili, sillonnera plusieurs villes du pays afin de permettre au public algérien de découvrir, et redécouvrir pour certains, ce monument de la littérature classique universelle. APS