La Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) a décidé de se retirer définitivement de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et de conserver son caractère d'organisation professionnelle. Telle était la décision prise, hier, à l'unanimité lors de la tenue de l'assemblée générale et le congrès de cette organisation à l'Institut supérieur de gestion et planification (ISGP). Cette organisation, dont le président, M. Djebbar Hacène, a été également réélu, hier, pour un nouveau mandat à la tête de l'organisation, a justifié sa décision par l'inadaptation mutuelle des statuts «puisque l'UGCAA est devenue un syndicat depuis 2008». Hier, les participants ont, par ailleurs, rejeté l'option de reconversion de la FNAI en syndicat. En dépit du fait que la réunion était dédiée entièrement à la réorganisation des affaires internes de la FNAI, cela n'a pas empêché les responsables de cette organisation à monter au créneau pour réclamer, une fois de plus, l'annulation du décret exécutif n° 09-18 du 20 janvier 2009 qui concerne la réglementation de la profession d'agent immobilier. A ce sujet, M. Djebbar n'a pas mâché ses mots devant l'assistance : «Il faut établir une loi qui tient compte du présent et qui se projette dans le futur», a martelé le président, qui explique qu'il n'est pas normal que l'agent immobilier doit se justifier par un niveau universitaire pour prétendre ouvrir une agence ou devenir courtier, au moment où une grande partie des agents immobiliers ne peuvent satisfaire cette exigence. Rappelons sur ce point que ledit décret stipule que l'agent immobilier et l'administrateur des biens doivent posséder un diplôme supérieur dans le domaine juridique, économique, commercial, comptable, immobilier ou technique ainsi qu'une expérience professionnelle d'au moins trois ans dans le domaine de l'immobilier.L'autre point qui pousse les agents immobiliers à contester cette loi est le barème des honoraires. Selon le président, ce point n'a pas lieu d'être. Il dira dans la foulée que «le décret ne s'applique pas à la réalité». Pour ce qui concerne la mutuelle de garantie qui n'a pas été encore créée et qui sera gérée par l'Etat, M. Djebbar estime que seules les agences immobilières peuvent gérer les fonds de cette mutuelle. Ce qui est, à ses yeux, appliqué de par le monde. «Ce n'est pas à l'Etat de gérer ou décider de quoi que ce soit. La mutuelle de garantie est faite pour que le citoyen, qui se considère lésé, s'adresse à la mutuelle pour lui rembourser ce qu'il a perdu. Nous avons voulu crédibiliser et moraliser la profession», a justifié le président en marge de l'AG. Il estime en revanche que le ministère devrait les écouter sur d'autres propositions intéressantes telles que celle d'interdire aux propriétaires de demander une année d'avance aux locataires. En tout, regrette le président de la FNAI, «ce qui nous a blessé, c'est de nous inviter à des réunions, après avoir fait cinq réunions et préparé un PV avec la commission d'harmonisation, pour nous faire sortir un autre décret». Ce dernier a également affirmé que la FNAI continuera à faire des demandes et prendra les décisions à mesure de l'évolution des choses», espérant que «le ministre sera réceptif». Il y a lieu enfin de signaler que la FNAI a décidé d'exclure à vie Mme Mameri Zaoua «pseudo présidente de la FNAI, usurpatrice es qualité» par décision de la commission nationale de discipline émise à son encontre en date du 23 février 2009. S. B.