La Fédération se retire de l'Union des commerçants (Ugcaa) et reconduit son président. Aspirant à un statut conforme à ses activités, la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai), a décidé de se retirer définitivement de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) à laquelle elle était affiliée depuis sa création en 1998 à Oran. Réunis hier en leur 1er congrès, les quelque 265 adhérents présents, sur les 5 200 membres de la Fnai, tentent de clarifier «le jeu» en se retirant de l'Ugcaa et conserver ainsi le caractère professionnel de leur association. Quelle sera la contribution concrète de ce congrès dans l'assainissement de la «jungle de l'immobilier?», sommes-nous en droit de nous interroger. Maintes fois décriée par le ministre de l'Habitat lui-même, Noureddine Moussa avait estimé l'an dernier l'assainissement de cette activité comme «l'un des défis que tient à relever son département.» Déterminé à maîtriser la situation, le ministre avait indiqué que son action consiste à trouver rapidement des solutions. Il avait dénoncé l'existence d'agences qui travaillent dans la clandestinité et en toute impunité. Hier, la Fnai s'est tout d'abord attelée à ériger un cadre organique légal et pratique. Ce faisant, elle a dissous toutes les structures existantes tout en reconduisant, par élection à main levée, le président Hacène Djebbar, et son vice-président, Abdelhakim Aouidet. Un bureau national composé de 12 membres a été élu. Le président Djebbar a regretté que la Fnai n'ait pas été associée à l'élaboration du décret fixant l'activité des agences immobilières, alors que, a-t-il rappelé, elle avait participé aux négociations pour la rédaction dudit décret en présence des représentants de 12 ministères intéressés. Lors des débats, la question de la cotisation (5000 DA/an) a été soulevée différemment. Certains étaient pour son maintien, d'autres pour sa réduction ou son augmentation. En ouvrant ce dossier, l'an dernier déjà, le ministre s'est attaqué à un volet sensible de son secteur, à savoir celui des agences immobilières. Moussa était déterminé à mettre de l'ordre dans la «jungle» de l'immobilier, qui reste «impénétrable» L'exercice de la profession d'agent immobilier est soumis à l'obtention préalable d'un agrément délivré par le ministère de l'Habitat et à l'inscription au registre du commerce. Une commission d'agrément des agents immobiliers, présidée par le représentant du ministère de l'Habitat, et comprenant un représentant des ministères des Finances, de l'Intérieur et du Commerce, deux représentants du ministère de l'Habitat, un représentant de la Chambre de commerce et l'industrie et deux représentants de la Fnai, a été créée auprès du ministère de l'Habitat pour donner un avis sur les demandes ou de retrait d'agrément qui est octroyé pour une durée de dix années renouvelable. Sont ainsi considérés comme agents immobiliers, selon le décret régissant la profession, les agences immobilières, les courtiers immobiliers et les administrateurs de biens. L'agent immobilier et l'administrateur des biens doivent désormais posséder un diplôme supérieur dans le domaine juridique, économique, commercial, comptable, immobilier ou technique, ainsi qu'une expérience professionnelle d'au moins trois ans dans le domaine de l'immobilier. Cependant, la plupart des agents immobiliers ne possèdent pas ces diplômes. Aussi, des sessions de formation sont-elles prévues pour perfectionner ces agents qui activent depuis quinze ans et demi.