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«Le maintien du gouvernement est un événement lourd de sens» Louisa Hanoune compte saisir Bouteflika sur les résultats de la présidentielle et déclare :
Photo : Riad Par Mekioussa Chekir «Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le maintien du gouvernement n'est pas un non-événement. C'est un événement politique lourd de sens.» C'est en ces termes qu'a commenté, hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), la reconduction de la quasi-totalité de l'Exécutif par le chef de l'Etat. Louisa Hanoune s'exprimait ainsi à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du comité central de son parti à Alger. Laquelle session, fera-t-elle savoir, sera suivie aujourd'hui et demain des travaux de la session ordinaire du conseil national qui doivent aborder les questions liées à la situation interne du pays, dont l'évaluation de la dernière présidentielle, à la situation interne du parti et à la conjoncture internationale. «On ne s'attendait certes pas à une révolution, mais il y a de quoi se poser des questions. Nous ne comprenons pas que des partis politiques diamétralement opposés puissent se partager le gouvernement. C'est un déni de démocratie. Il ne s'agit même pas d'une équipe solidaire mais d'un mélange étranger. C'est un équilibre précaire», ajoutera-t-elle au sujet de la reconduction de l'Exécutif d'Ouyahia. Tout en estimant que cette décision est «inédite» à l'échelle mondiale, elle se demande en quoi «le calendrier international» peut-il la justifier : «Y a-t-il eu des pressions étrangères ?» A propos de l'argumentaire des «exigences internes», elle se demande s'il y a eu déjà un bilan des activités précédentes pour lequel le gouvernement mériterait d'être reconduit. «C'est un mépris du peuple», conclut-elle. Revenant sur les résultats de la récente présidentielle, elle fera savoir que son parti est en train de réfléchir à une initiative qui consisterait à saisir le chef de l'Etat sur ce qu'elle qualifie de «fait accompli». Elle réitérera son refus des résultats et dénoncera à nouveau la fraude à grande échelle ayant caractérisé ce scrutin. «Pourquoi avoir différé la programmation du projet de l'amendement de la loi électorale qui aurait pu empêcher toute cette fraude», s'est-elle, entre autres, interrogée. Elle dénoncera, par ailleurs, la probable augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) à hauteur de 15 000 DA, dans la mesure où celle-ci est devenue insuffisante devant la flambée des prix qui rend inaccessibles la majorité des denrées alimentaires de base. La première responsable du PT remettra sur le tapis la revendication de dissoudre l'Assemblée populaire nationale (APN), tout en estimant nécessaire de revoir le sens de l'immunité parlementaire qui autorise beaucoup d'abus de la part des députés qui se disent être «au-dessus de la loi».