En visite d'inspection mardi à l'unité Biotic de l'entreprise publique de production pharmaceutique, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a appelé Saidal à une participation plus large dans la prise en charge des besoins nationaux en médicaments. Saidal est donc appelée à produire plus. Dans un communiqué rendu public à l'issue de cette visite, le ministre souligne l'importance «primordiale» de la production pharmaceutique nationale, notamment par le biais de Saidal. Les responsables de cette entreprise sont invités, dans ce cadre, à redynamiser et à élargir la gamme de médicaments produite actuellement. Et ce pour «s'affirmer comme leader sur le plan national. Est-ce possible d'atteindre ces objectifs et d'intensifier la production ? La question s'impose dans la mesure ou beaucoup de paramètres sont à prendre en considération dans ce cadre. Mais ces aspects n'ont pas été évoqués par le ministre. Lequel n'est pas revenu sur les moyens de promouvoir l'industrie du médicament en Algérie, une industrie qui fait face actuellement à d'énormes difficultés. Elle n'arrive pas à démarrer réellement en dépit de quelques expériences de réussite comme c'est le cas de Saidal. Un groupe qui compte se réaffirmer après la décision du gouvernement 'interdire l'importation des médicaments produits localement. Depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, la facture a baissé de 200 millions d'euros (pour le premier trimestre de l'année). C'est pour réduire encore cette facture qui s'est élevée à 1,85 milliard de dollars en 2008 que Temmar plaide pour l'élargissement de la gamme de produits du groupe Saidal. Les responsables de ce groupe semblent prêts à adhérer à cette démarche, du moins selon les récentes déclarations de son directeur général M. Zaouani. «L'interdiction d'importer des médicaments produits localement peut réduire la facture à l'importation de près de 50%. Les produits Saidal représentent, sur le marché, 600 millions de dollars à l'importation ; avec cette interdiction, ce chiffre peut atteindre d'ici à l'année prochaine 300 millions de dollars. Le fait d'encourager la production nationale nous permettra d'être au diapason avec nos voisins du Maghreb», a-t-il ajouté, jugeant nécessaire de saisir l'opportunité. S. I.