éliminé par le FC Barcelone au terme d'une rencontre au scénario hitchcockien, Chelsea n'en revient toujours pas et enrage. Les Blues ne comprennent pas comment l'arbitre de la rencontre ne leur a pas sifflé le moindre penalty... Didier Drogba et ses partenaires crient au scandale. Didier Drogba n'en revient pas. Hors de lui, les yeux exorbités et le doigt menaçant, l'Ivoirien revient sur la pelouse de Stamford Bridge, qu'il avait quittée une grosse vingtaine de minutes auparavant. L'ancien Marseillais, rarement dans un tel état, ne peut contenir sa rage. Et le fait savoir à l'arbitre de la rencontre, M. Övrebö, et devant les caméras de la télévision. Les Blues sont une nouvelle fois maudits en Ligue des champions. Cinq fois demi-finalistes lors des six dernières saisons, finalistes en 2008, les Londoniens voient encore le rêve européen leur filer sous le nez... à la 93e minute, alors qu'ils menaient, jouaient face à un Barça réduit à dix et qui n'avait pas encore cadré la moindre frappe. Cruel. Pour les hommes de Guus Hiddink, la pilule est d'autant plus difficile à avaler que quelques décisions arbitrales auraient pu faire basculer la rencontre définitivement en leur faveur. Il y a d'abord eu cet accrochage Malouda-Alves en début de match (24e). La faute du Brésilien a été sifflée par l'arbitre. Mais celui-ci a donné un simple coup franc aux Blues. Ces derniers réclamaient un penalty. Limite... En seconde période, c'est Piqué qui a été au cœur de la polémique. Sur une action initiée par Nicolas Anelka, le défenseur catalan a repoussé le cuir de la main (83e). Enfin, dans les arrêts de jeu, c'est une nouvelle déviation du bras, signée Topo cette fois, qui a repoussé une tentative de Michael Ballack (96e). Sur le coup, l'Allemand a été à deux doigts de s'en prendre à M. Övrebö. Comme Drogba après le match, l'ancien du Bayern a récolté un carton jaune. Y avait-il penalty sur les trois actions ? Peut-être pas. Pour autant, l'homme en noir aurait sans doute pu et dû en siffler au moins un. La faute de main de Piqué par exemple ? L'ancien défenseur de Manchester United en convient. «Pour être honnête, la balle a touché ma main, même si je ne voulais pas la toucher. L'arbitre décide ce qu'il veut et il faut respecter ses décisions.» Passé à deux doigts d'une deuxième finale de C1, après celle qu'il avait remportée en 1988 avec le PSV Eindhoven, Guus Hiddink a, comme ses joueurs, du mal à digérer l'élimination.