Réduire le taux de chômage de moitié dans le monde arabe, c'est l'un des principaux soucis de l'Organisation arabe du travail (OAT) dont la 71ème session du conseil d'administration s'est ouverte hier. A l'issue de cette session, les participants ont examiné plusieurs questions fondamentales concernant notamment les domaines de l'emploi et d'autres socio-économiques dans le monde arabe confronté aux défis majeurs de la pauvreté, du chômage et du déséquilibre entre le produit de l'enseignement et les besoins du marché du travail, face à une crise financière et économique mondiale. Dans cette optique, M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a préconisé, dans un point de presse qui s'est tenu hier en marge de l'ouverture des travaux de la 71ème session du conseil d'administration de l'OAT, de mettre en œuvre les mécanismes de soutien pour une approche arabe commune de l'emploi. «A partir d'un constat rapide de la situation économique qui caractérise l'ensemble des pays arabes aujourd'hui, il est devenu nécessaire de redynamiser les organisations et les mécanismes de soutien pour une approche arabe commune de soutien à l'emploi, dans les différents secteurs», a indiqué le ministre, qui intervenait à l'ouverture du conseil d'administration de l'OAT, dont il a été nommé président. M.Louh a estimé que la tâche relative à la proposition de mécanismes pour la mise en œuvre de ces résolutions revient à l'OAT. Il a été d'ailleurs décrété que la prochaine décennie (2010-2020) sera la décennie arabe de l'emploi. Dans ce cadre, il a révélé que l'un des objectifs des résolutions du sommet du Koweït est d'augmenter le taux de croissance économique et la diminution du taux de chômage de moitié. à ce propos, le ministre a cité l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, en disant : «L''Algérie a mis en œuvre un plan pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, à partir d'une approche économique reposant sur l'encouragement des investissements générateurs d'emplois et de compétences, à travers la formation de la main-d'œuvre, qui s'est faite à travers les différents dispositifs prévus pour la création des petites et microentreprises au profit des jeunes. De son côté, M. Mohamed Ahmed Lokmane, directeur général de l'OAT, a mis en exergue les deux rendez-vous majeurs qui attendent l'OAT, dans le courant de l'année, à savoir le forum de l'emploi des jeunes qui se tiendra à Alger et la rencontre arabe sur la formation professionnelle et le marché du travail prévue en Arabie saoudite. Il a, à cet effet, fait savoir que l'activité de promotion de l'emploi n'est plus «exclusivement» prise en charge par les ministères arabes du Travail. «C'est un vaste chantier qui ne peut être assuré par une seule instance ou institution», a-t-il estimé, ajoutant que le forum d'Alger verra la participation, pour la première fois, de délégués de la société civile tels que les syndicats, les unions de la jeunesse, des femmes et des organisations patronales, parallèlement aux représentants de gouvernement. N. B. 45 000 travailleurs étrangers exercent en Algérie Interrogé sur le taux de la main-d'œuvre étrangère qui travaille en Algérie, le ministre a fait savoir en marge de cette rencontre que le nombre ne dépasse pas les 45 000. «Nous obligeons les entreprises étrangères et nationales à recruter la main-d'œuvre nationale, sauf dans certaines spécialités où nous délivrons des autorisations de travail aux étrangers. C'est à la fois un terrain d'apprentissage et de formation pour les Algériens dans certains domaines de l'emploi, notamment technique», a expliqué le ministre à cet effet. N. B.