Le quotidien Horizons a choisi la Journée internationale de la liberté de la presse pour éditer une revue spéciale Mémoire dans laquelle il a rendu hommage à ceux qui «entrent sans peur dans les journaux», à ceux qui «en reviendront comme nos soldats reviennent d'une campagne, aguerris, couverts de blessures, maîtres de leur métier et des hommes», comme l'a si bien dit Emile Zola. Dans ce magazine grand format, des journalistes ont dit tout simplement «merci» à leurs aînés, militants de la plume qui ont «dans la douleur et par la force du sacrifice porté haut les valeurs d'une Algérie qui se construit». Pour que nul n'oublie donc ces hommes et ces femmes qui ont pris leurs responsabilités pour inventer la presse algérienne, Mémoire a présenté une galerie de portraits, de témoignages et de petites anecdotes. Ainsi, des premiers balbutiements de la presse algérienne au lendemain de l'indépendance jusqu'au dernier combat, un film de l'histoire a été déroulé. Au militantisme de Serge Michel, à «la légende» Nourredine Naït Mazi ou encore à celui qui a fait «la Révolution par les mots» Mohamed Boudia, ou encore le «pionnier» Abdelkader Safir un vibrant hommage a été rendu. D'entres noms et d'autres plumes ont été présentés comme les défunts Mohamed Abderrahmani, Mokhtar Chergui, Djamel Bensaad, Bachir Rezzoug. «Dans la Finitude…» est le titre de l'article qui a présenté le défunt directeur de la publication de la Tribune, Kheïrredine Ameyar, «lui, le journaliste et l'homme qui se confondent dans la vie et la profession». A la mémoire de Abdelhamid Benzine «l'icône», Tahar Djaout «la fibre littéraire» ou encore Abderrahmane Mahmoudi «le journaliste», de jeunes journalistes ont tracé leur parcours. Un hommage a également été rendu aux aînés de la presse comme Rachid Maaouche, Zouaoui Benamadi, Kamel Belkacem, Bachir-Cherif Ahcene, Abdou B., Saad Bouaka, Hadda Hazem, Djamel Merdaci, Boukhalfa Amazit… sont de ceux qui, comme l'a bien dit Fréderic Dard, «on cesse toujours d'être le numéro 1 mais on ne cesse jamais d'être premier». Dans cette revue, la relève de ces aînés ont -comme l'écrit si bien l'éditorialiste de Mémoire «trempé leurs plumes dans les larmes des illusions perdues de leurs ainées, des ingratitudes et des oublis, dans le sang de leurs douleurs cachées, dans la sève de leur dignité, pour leur dire simplement : pour tout ce que vous nous avez légué comme valeurs : merci !» H. Y.