Coïncidant avec la Journée internationale de la liberté de la presse, le quotidien Horizon vient de publier sa seconde édition du document “mémoire”. L'ouvrage s'inscrit dans une démarche qui se veut un combat contre l'oubli. Horizon s'est lancé un défi. Ecrire un ouvrage dédié intégralement aux journalistes. “À ces aînés qui ont fait l'Histoire de la presse exclusive”, lit-on dans la préface. Le document ajoute que “notre objectif, à travers ce travail de recherche, est de mettre la lumière sur des femmes et des hommes, sur des faits et des histoires qui ont laissé une trace indélébile sur le parcours de la presse algérienne”. Plusieurs noms qui ont fait ou font les beaux jours de la presse nationale ont eux leur “quart d'heure de gloire” dans l'ouvrage. Considéré comme le père fondateur de la presse nationale, il était aussi le premier ministre de l'Information, un intellectuel par excellence de la génération de la Révolution. Il nous a quittés un 31 octobre 2003. Lui c'est M'hamed Yazid. L'ouvrage rappelle le courage et la bravoure de cet homme qui, durant la décennie rouge, bravait les rue de la capitale de nuit, pour se rendre dans les locaux de l'imprimerie et y vérifier la publication des journaux. L'autre journaliste à part et de talent, Ali Habib, connu pour être “rebelle, infaillible et sincère”, qui refuse de se mettre sous les drapeaux de son pays. Né Daniel, cet “insoumis” à jamais inscrit dans les annales d'un militantisme pleinement responsable, qui à l'âge de 20 ans, décide de porter le nom de Ali et de se battre pour “son pays” l'Algérie. Pour la “nouvelle” génération, une femme, un nom qui s'est associé à celui de la télévision durant toute une décennie, “une battante, une gagnante”, comme la qualifie l'ouvrage. C'est Farida Bessaâ. À l'époque du parti unique et de la presse publique ou toute liberté d'expression est contrôlée, un autre homme s'est illustré et a réussi grâce à Bouzid de dire ce qui était inconcevable d'écrire. Ce n'est autre que le caricaturiste Slim, accompagné de son gatt (chat) m'digouti et de Zina, Bouzid avait arpenté les travées de la révolution socialiste, et surtout ses travers. À la fin du document un clin d'œil a été rendu à d'autres acteurs de la presse algérienne, des journalistes, correcteurs, photographes ou maquettistes, qui nous ont quittés brusquement et récemment, à l'instar de Redouane Tolba, correcteur, surnommé “l'œil de lynx”, Kamel Belkacem, un grand journaliste. Un salut a été rendu à des titres de presse qui, comme Nasr ou Algérie Actualité.