La beauté des anciennes fontaines d'Alger revisitée Dans une conférence au musée du Bardo, Mme Dalila Ouzidane, enseignante à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (EPAU), a dressé un inventaire succinct des fontaines d'Alger. «Il y avait, selon l'évaluation établie par diverses sources, entre 100 et 150 fontaines, dont deux, celles de l'Amirauté sauvegardée sur son site d'origine, et celle connue sous le nom de fontaine de la “Cale aux vins”, conservée au Musée des antiquités, qui ont été classées monuments historiques en 1905», dira-t-elle ajoutant que l'eau en jet était par contre assez rare à la Casbah et limitée uniquement aux palais. Ces fontaines constituaient «des foyers esthétiques par leurs décorations faites de frises et de bordures dentelées, de coupoles, d'arcs, de merlons en marbre, d'auvents en bois de cèdre et de vasques finement sculptées». «En 1982, on a recensé 32 fontaines publiques à Alger […]. Alors que la période comprise entre la 2e moitié du XVe siècle et du XIXe siècle a vu une floraison de fontaines construites par les pachas et les deys, et que d'autres ont été réalisées grâce aux dons faits à la corporation. Le premier siècle de l'ère ottomane a été consacré à la construction des aqueducs» en nombre de quatre (El Hamma, Telemly, Val d'Hydra et Birtraria), a souligné Mme Ouzidane. «Ces sources donnaient un débit total de 50 à 160 m3 d'eau par jour suivant les saisons», a précisé le chercheur. Exposition d'inscriptions libyques à Oran Une exposition d'inscriptions libyques se tient au musée national Ahmed Zabana d'Oran. Conservée au musée, cette collection a fait l'objet d'une restauration dont se sont chargés des élèves de l'Ecole régionale des beaux-arts d'Oran, formés dans ce domaine par des experts de l'association espagnole «Restaurateurs sans frontières» (A-RSF), a indiqué le directeur du musée, Hadj Meshoub. Cette exposition, organisée en collaboration avec l'A-RSF, a pour objectif de mettre en valeur une période méconnue de l'histoire, située entre le Xe et le IIIe siècle av. J.-C., a-t-il souligné. Composée de peuples autochtones du nord-ouest de l'Afrique, la civilisation libyque précéda l'ère punique, et seules quelques inscriptions datant de cette période en constituent les témoins matériels, a expliqué M. Meshoub. La collection exposée est formée de sept blocs de pierres, retrouvés durant la période coloniale à travers les wilayas d'Oran, de Relizane et d'Aïn Témouchent. Depuis leur découverte, les inscriptions gravées sur ces pierres n'avaient pas été décryptées, mais le mystère qui les entoure sera bientôt percé grâce à la contribution d'un archéologue algérien, a fait savoir, de son côté, la responsable de la section des antiquités, Mme Benhaoua Khadidja. Le vernissage de l'exposition s'est tenu en présence de la coordinatrice de l'A-RSF, Mme Christina Bartolome, qui a rappelé que son association a déjà formé deux promotions de l'Ecole des beaux-arts d'Oran dans le domaine de la conservation et de la restauration des biens culturels.