L'Ecole nationale d'architecture et d'urbanisme d'Alger (Enau) organise, du 29 au 1er décembre, un colloque international portant sur le générique de “Images et Citadinités” , avec la participation d'experts algériens et internationaux sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce colloque s'articulera autour de plusieurs axes dont l'esprit initial est comment envisager la question du patrimoine à partir de perspectives interdisciplinaires qui ne seront pas uniquement dirigées vers la conservation des sites ou de l'architecture. Autrement dit, comment envisager la représentation de la ville dans les sociétés contemporaines. C'est Alger, ville contemporaine, ville méditerranéenne, ville inspiratrice aussi d'où la créativité de certains architectes qui ont donné ce visage tantôt exotique, tantôt contemporain et même orientaliste de la ville, de Viollet-le-Duc à Oscar Niemeyer, en passant par Henri Sauvage, Auguste Perret ou Fernand Pouillon, qui accueille ce colloque qui s'inscrit dans le prolongement de la coopération et dans l'axe que développe depuis quatre ans, dans le cadre d'un programme Cmep de coopération universitaire interdisciplinaire, l'équipe bilatérale de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'arbanisme d'Alger (Epau) et le département de sociologie /Imagines-IHS-Bordeaux III, et abordera plusieurs thèmes : “Mémoire(s) et citadinités”, “Corps et citadinités”, “Médiations et citadinités”. Tous ces axes et les conférences qui y seront consacrées seront animés par des urbanistes, des architectes, des sociologues et des universitaires algériens, entourés d'homologues venus de France, d'Italie et de Grèce, comme Slimane Hachi, Djilali Sari, Fattoum Karchi, Audrey Bertrand, Caroline de Saint Pierre, Sophie Jacotot pour ne citer que ceux-là. Ils interviendront durant ce colloque, qui se déroulera ce matin en ouverture à l'Epau, et les autres jours, organisés en ateliers au musée du Bardo (CNRPH) et porteront un regard éclairé, de spécialistes et de visionnaires, notamment, vu que l'architecture s'inscrit dans le temps sur la mémoire visuelle, les objets architecturaux, les quartiers, les parcours, les tracés, le décor, les savoirs et les théories architecturales et urbanistiques, la construction sociale et symbolique et l'image de la ville, clichés et fantasmes entre autres thématiques. Voir finalement autrement la ville, espace privé, espace public en mettant en exergue plusieurs expériences et idées qui ont fortuitement changé, modelé des visages de villes Oran, Paris, Alger et autres villes italiennes et méditerranéennes, ont fait leurs spécificités et caractéristiques est à quoi nous sommes conviés durant ces trois journées d'études. Nassira Belloula