L'entreprise Isser arts Prod cinéma & communication se diversifie et investit le segment de la distribution cinématographique. Et qu'y a-t-il de mieux pour inaugurer cette nouvelle division que de prendre en charge la distribution d'un nouveau film algérien ? Le choix s'est porté sur Kindy, le dernier-né d'Ameur Bahloul, et cette mission a été confiée à l'entreprise dirigée par Rachid Deramchi. L'accord scellé, il ne restait plus que le planning des salles et des dates de projection que le distributeur établira en un temps record avant de convier quelques journalistes à un dîner pour les impliquer dans le projet. Evidemment, la discussion qui s'amorce entre les convives, journalistes et cinéastes tournera en roue libre, avec toutefois le cinéma, ou plutôt la mauvaise prise en charge du 7ème art en Algérie, pour fil d'Ariane. Chacun y va de son diagnostic, mais tous s'accordent à dire que la situation n'est pas désespérée et qu'il s'agira tout juste de mettre les personnes qu'il faut aux places qu'il faut et l'argent là où il se doit pour jeter les premières bases d'une industrie cinématographique. Rachid est d'accord, et il le dit. Mais, en responsable consciencieux, il ramène la discussion à l'objet de la rencontre de ce soir, Kindy, en mettant entre les mains de ses invités les plaquettes de présentation du planning de distribution. Avec pour slogan «Le cinéma partout et pour tous», Isser arts Prod cinéma & communication a établi un programme de projections en conséquence. Selon le planning, le film sera à l'affiche, du 16 au 13 mai, pour les projections en salle, dans les régions Est (Béjaïa, Annaba, Jijel et Guelma), Ouest (Tiaret, Oran, Sidi Bel Abbès, Aïn Témouchent et Mostaganem) et Centre (Alger, Blida et Tizi Ouzou). Du 2 juin au 31 juillet, des projections en plein air sont prévues dans 14 villes des Hauts Plateaux et du Sud. Du coup, la discussion se réoriente sur le film. M. Bahloul nous parlera de la direction d'acteurs et de son importance, de la nécessité de professionnaliser le cinéma et de l'encadrer par la formation ainsi que de son projet de film, qui s'inspirera toujours de la réalité algérienne durant ces années où tout était «permis», même les pires crimes. H. G.