Le spécialiste en cinéma, Hadj Bensalah, a affirmé, hier, que la redynamisation du mouvement cinématographique en Algérie reste tributaire de la formation du potentiel humain capable de relancer le septième art. Dans une communication animée à la maison de la culture «Mustapha Khalef», dans le cadre des Journées du film algérien tenues à Saïda, ce spécialiste a insisté sur la nécessité de prendre des mesures à même de soutenir le cinéma algérien. Il a énuméré les principales initiatives prises par les pouvoirs publics, à l'instar de la création d'un Centre national algérien cinématographique, en 2007, l'ouverture de différentes salles de cinéma, l'encouragement de la production cinématographique nationale, la relance du fonds de promotion de l'art et de l'industrie cinématographique, ce qui a induit, a-t-il dit, une amélioration sensible de la production cinématographique. M. Hadj Bensalah estime que ces mesures doivent être accompagnées de la création d'une école de cinéma qui prendrait en charge la formation de cadres performants parmi les cinéastes, les scénaristes et les techniciens, capables de produire des films qui seraient projetés et d'attirer de nouveau le public vers les salles de cinéma. De son côté, le réalisateur Belkacem Hadjadj a mis l'accent sur la nécessité de remédier à ce déficit pour que le septième art joue son rôle constructif dans la société. Le même cinéaste, auteur des films Machaho et Manara, a ajouté qu'il est temps de réfléchir à une coordination avec le ministère de l'Education dans le nouveau projet qui porte sur l'introduction de la filière cinéma dans les établissements éducatifs, à l'instar de certains pays européens qui consacrent des classes spéciales au septième art, «conscients de l'importance de cet art dans la société». Il est à rappeler que les Journées du film algérien se sont ouvertes mardi au Théâtre régional de Saïda, en présence de nombreux cinéphiles. Outre la projection des films, des ateliers de formation au profit des adeptes du cinéma de la région sont également initiés à la maison de la culture «Mustapha Khalef» de Saïda et dirigés par la scénariste Mina Guessar qui fournira des explications sur les nouvelles techniques adoptées dans l'industrie cinématographique. Cette manifestation vise à faire un diagnostic de la réalité du cinéma algérien et ses perspectives, et à débattre des préoccupations des hommes du métier, à la faveur de la «stratégie encourageante adoptée par l'Etat pour relancer cet art».