Après le succès des polars de Yasmina Khadra dont la notoriété nous était tombée autour des années 2000à partir de l'étranger, précisément la France, tout le monde s'y met ! En littérature comme au cinéma, un drôle de climat favorise cette écriture là et ces images intrigantes. Les éditions Barzakh connues pour être très élitistes, avaient même crées une édition parallèle qui ne s'occuperait que de ce genre là. L'éditeur avait sollicité des journalistes et autre scribes pour lui inventer un récit où se mêlent crime et intrigues. Des livres, en petit format ou de poche comme on dit, étaient nés, puis plus rien. Pas autant de succès que Yasmina Khadra l'hégémonique, la preuve, c'est que ce genre qui semble t-il n'a pas fait recette, n'est plus soutenu. Yasmina Khadra lui-même s'en est détourné. Son pavé de "Ce que le jour doit à la nuit ", dernier roman salué par la critique française d'abord puis la nôtre ensuite, est un retour vers l'espace temps de la guerre de la révolution, quand Yasmina Khadra était enfant et n'avait pas encore ses galons de militaire. De l'histoire donc sur un fond de recherche de la paix entre l'ex-colon, et l'Algérie, tout çà cuisiné selon la recette du pardon et de la réconciliation, en vogue en ce moment. Son polar, "Morituri" a été vite adapté au grand écran par Okacha Touita et le producteur Bachir Derrais, mais le film n'a pas beaucoup convaincu, même pas l'écrivain d'ailleurs qui avait avoué lui-même, qu'il n'était pas évident de rendre un texte de façon authentique sur le grand écran. Notre cinéma qui s'inspirait dans les années 70 du thème de la révolution, puis des thèmes sociaux, puis du terrorisme, puis des harragas, n'a jamais abordé les intrigues policières. Une première donc avec " Morituri", puis récemment avec, Kindy de Ameur Bahloul, (mais qui c'est celui là ?). Omar Bahloul ? Il a fait un peu de télé, petit reporter inconnu, puis vite il ouvre une boite, Maghreb Film, que vous risquez de voir dans les génériques de toutes les productions télévisuelles, à l'époque de Habib Chawki. Récapitulons : Omar Bahloul, petit reporter puis grand producteur, puis carrément réalisateur…..Habib Chawki a dit qu'il fallait donner sa chance aux jeunes,….Jeune de 40 ans ! Ce film qui actuellement est à l'affiche dans nos salles, et prochainement distribué à travers le pays, (c'est rare), via la boite Isser Arts Prod, sera au festival du film international d'Alexandrie qui se déroulera du 04 au 10 août. Pour sa distribution locale, on a créé sous le haut patronage du ministère de la Culture un slogan spécial pour Kindy, " Le cinéma partout et pour tous ". Bien, c'est par Kindy que se démocratise le cinéma dans un pays où il n'y a pas de salles. Bravo. C'est le même Sid Ahmed Agoumi qu'on a déjà vu dans, " Morituri" qu'on retrouve dans, "Kindy ". Hasard ? Peut être et pourquoi pas ! Signé par Mourad Bouboune, (qui c'est celui là encore ?), ce film raconte selon le synopsis, le patriotisme du commissaire KINDY qui " se rend chez son directeur pour obtenir sa mise en disponibilité. Il compte se rendre à Jijel pour y prendre sa retraite dans sa ville natale. Son directeur lui dit qu'il peut encore prendre du service et lui confie une affaire criminelle qui se déroule précisément dans la région de Jijel : en l'espace de 24 heures, 23 morts sont découverts, égorgés sur un éperon rocheux et 2 autres cadavres sont trouvés abattus à coup de carabine... terrorisme… mafia… tout s'y mêle. " Voilà une bonne dose d'intégrité dans les corps constitués. Yasmine Ben