Des hommes d'affaires algériens et grecs ont débattu, hier à Alger, des opportunités d'investissement qui existent entre les deux pays de la Méditerranée. Organisée par la Fédération hellénique des entreprises (SEV) et la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la rencontre a pour objectif l'exploration et l'identification des secteurs dans lesquels les deux parties peuvent renforcer leur partenariat. C'est dans ce sens que le forum prévoie la promotion des programmes de développement, de réforme et d'investissement en Algérie dans le cadre des nouvelles lois et des programmes de privatisation. Il constitue également pour les investisseurs grecs l'occasion de s'enquérir des opportunités d'investissement offertes par l'Algérie. Pour la directrice de l'investissement étranger direct à l'Agence nationale du développement des investissements (ANDI), Mme Yasmina Benamyouf, c'était l'occasion de présenter les atouts d'investissement en Algérie. Elle a ainsi abordé les avantages accordés par le code de l'investissement. Il s'agit des nouvelles modalités d'accès au foncier, des avantages fiscaux et d'un cadre légal approprié. Le représentant de KPMG, une société internationale de consulting, a évoqué, pour sa part, le cadre législatif et légal pour les entreprises en mettant l'accent sur le régime du droit commun, les obligations d'enregistrement et déclaratives, le nouveau système comptable et financier, qui sera en vigueur dès 2010, et la réglementation des changes. La question du volume des échanges entre les deux pays a été abordée par le représentant du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Il a annoncé que le volume total des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grèce a connu une hausse importante, passant de 181 millions d'euros en 2004 à 580 millions d'euros en 2008. «Les importations algériennes de la Grèce sont passées de 52,5 millions d'euros en 2004 à 268 millions d'euros en 2008, alors que les exportations algériennes vers ce pays ont également connu une importante hausse, passant de 129 millions d'euros en 2004 à 320 millions d'euros en 2008», a-t-il ajouté. L'évaluation du volume des échanges laisse incontestablement un goût d'insatisfaction. C'est ce qu'a expliqué le représentant du FCE, estimant que ce volume ne reflète pas les potentialités que recèlent l'Algérie et la Grèce. C'est la raison pour lui d'inviter les opérateurs économiques à explorer davantage les opportunités d'investissement dont disposent les deux pays. Le même intervenant fera savoir à ses vis-à-vis que «le climat d'investissement en Algérie devient de plus en plus attrayant pour les capitaux étrangers, en raison du processus de privatisation des entreprises publiques engagé». Le vice-président et directeur des affaires internationales de la SEV, M. Athanase Lavidas, a relevé la nécessité, pour les deux pays, de créer de nouvelles opportunités économiques afin d'intensifier la coopération bilatérale. M. Lavidas a noté par ailleurs que la SEV et la CGEA signeront à la faveur de cette rencontre un protocole d'accord dans l'esprit de promouvoir la coopération économique entre l'Algérie et la Grèce. L'ambassadrice, chef de la délégation de la Commission européenne, Mme Laura Baeza, a mis en exergue les efforts de l'Union européenne (UE) pour consolider et accélérer la croissance économique de la région méditerranéenne. Mme Baeza a cité le soutien et l'appui apportés par l'UE à l'Algérie dans le cadre de la mise à niveau des entreprises à travers deux programmes. Le premier de 2008 à 2010, doté de 57 millions d'euros, et le second pour la période de 2011 à 2013 pour 44 millions d'euros. Les hommes d'affaires algériens sont invités à prendre part au Forum Business d'Athènes prévu le 8 juillet prochain. A. Y.