La diffusion de la culture entrepreneuriale peut toucher les administrations, les organismes d'appui à l'investissement, des associations… Elle rend l'environnement des affaires plus propice à l'émergence des entreprises et suscite des vocations d'entrepreneurs, y compris des comportements innovants et créatifs au sein des entreprises et des administrations. C'est une des recommandations développées par Brunon Ponson, professeur à l'ESCP Europe et ancien directeur de l'institut de la francophonie, lors du 1er symposium sur «l'entrepreneurship» dont les travaux ont pris fin hier à Alger. La diffusion de cette culture favorise, selon lui, le «développement économique» à condition que les «acteurs et décideurs, y compris politiques soient réellement concernés». Pour le cas qui nous concerne, l'Algérie, l'environnement des affaires reste un «des obstacles» à l'investissement. Certes, des efforts ont été consentis pour «l'améliorer», mais «beaucoup reste à faire», notent des participants à cette rencontre. Une pléthore de communications aussi intéressantes les unes que les autres ont été, à l'occasion de ce symposium, consacrées à la création de l'entreprise, au métier d'entrepreneur, et au contexte international. La mondialisation rend le métier d'entrepreneur plus complexe; elle entraine une concurrence plus forte, ce qui renforce les exigences dans l'exercice de la fonction ou du métier pour aller au-delà du convenable vers l'excellence. Une performance collective est nécessaire pour une coopération efficiente entre tous les membres de l'équipe innovante, fait ainsi remarquer Claude Lavicka, de l'université de Nancy 11. D'après cet expert, la mondialisation oblige à exercer ses compétences dans «des situations internationales», la compétence vise un savoir-faire qui, en situation internationale, exige des capacités supplémentaires. Claude Lavicka souligne que les compétences entrepreneuriales «s'acquièrent tout au long du processus d'une entreprise», l'entrepreneuriat étant perçu comme un processus d'apprentissage. Les compétences nécessaires sont différentes d'une phase à l'autre du processus. L'entrepreneuriat est de plus en plus perçu également comme un processus d'apprentissage qui requiert un accompagnement dans des incubateurs ou dans des «centres de carrières». Pour certains auteurs, les connaissances et les compétences entrepreneuriales ne peuvent être acquises que par l'apprentissage, l'action ou l'exercice. Former des entrepreneurs et promouvoir chez les jeunes, l'esprit d'entreprendre constitue un enjeu vital pour tout pays. L'intervenant affirme qu'il est important aujourd'hui, «d'insuffler» un esprit d'entreprendre aux jeunes générations, car la base du développement économique passe par «l'innovation et la création d'activité». C'est le cas de l'Algérie qui compte une population jeune des plus importantes. Y. S.