La 9e édition du Symposium international, qu'organise chaque année MDI-Business School, se teindra les 30 et 31 mai à l'hôtel Hilton d'Alger, sous le thème “Pratiques entrepreneuriales : quels enjeux pour l'innovation et la croissance économique en Algérie ?” Dans un contexte marqué par la mondialisation et une crise de “confiance” dans le système capitaliste, la promotion de l'entrepreneuriat et la culture entrepreneuriale constituent un axe central pour favoriser la croissance économique et l'édification d'un tissu économique viable. De plus en plus, l'entrepreneuriat est vu comme un levier important pour “booster” le dynamisme économique d'un pays. Plus particulièrement, l'entrepreneur est considéré comme étant l'acteur majeur de ce dynamisme tant espéré par les Etats... L'objectif du 9e Symposium de MDI Alger est de susciter une réflexion autour de cet acteur et de ses activités particulières. Qui sont les entrepreneurs ? Comment perçoivent-ils les opportunités ? Comment assurent-ils le développement de leur entreprise ? Quel rôle jouent-ils dans l'innovation et la croissance ? Ce symposium propose d'aller au-delà de ces questionnements primaires et de s'intéresser aux caractéristiques économiques et environnementales qui peuvent avoir une influence sur le processus d'entrepreneuriat. Il existe, notamment, une relation étroite entre les caractéristiques régionales et les activités d'entrepreneuriat. L'industrie régionale, l'existence d'institutions innovantes et de certaines conditions économiques peuvent mener à l'émergence de types d'entrepreneuriats particuliers. De plus, la création de nouvelles entreprises peut pérenniser la structure d'un secteur en augmentant la productivité. D'un autre côté, les activités d'entrepreneuriat, et plus particulièrement les “start-up” innovantes, peuvent constituer un défi à la structure existante d'un secteur et mener vers un changement structurel. Se pose donc la question : quels effets les activités d'entrepreneuriat peuvent-ils créer sur les dynamiques structurelles ? Par ailleurs, la croissance économique est souvent expliquée par la performance de certains secteurs d'activité, les interventions gouvernementales au travers de la dépense publique, ou encore par l'apport des investissements étrangers directs. “Cependant, il existe peu d'études empiriques démontrant le rôle joué par la création d'entreprises”, soulignent les organisateurs. Dans un pays comme l'Algérie, la dépense publique est considérée comme le “moteur” de la croissance économique du pays. Or, la dynamique entrepreneuriale peut constituer un levier important dans ce contexte. Et dans cette perspective, certaines lacunes sont observées dans l'environnement entrepreneurial et se situent à deux niveaux distincts. Le premier est relatif à l'enseignement des pratiques entrepreneuriales au sein des établissements d'enseignement public. De fait, la pédagogie est un autre élément important lorsqu'il s'agit d'entrepreneuriat. Elle est au cœur du défi entrepreneurial. Il semble nécessaire de se pencher sur des questions relatives à l'instauration d'une culture entrepreneuriale, afin de motiver les étudiants à entreprendre des projets innovateurs. Le second niveau est celui de la légitimité de la place de l'entrepreneur. Il est de fait indispensable que les décideurs acceptent de donner une place légitime aux entrepreneurs dans leurs efforts pour améliorer la croissance économique.
