De notre envoyée spéciale à Genève Mekioussa Chekir «Faire face au changement global.» C'est sous ce slogan que s'est ouvert, hier, le 8e Forum international sur la sécurité (ISF) qu'abrite, jusqu'à aujourd'hui, le Centre international des conférences de Genève. Cette édition réunit environ 600 experts «hautement qualifiés dans tous les domaines susceptibles d'influencer notre avenir», indiquent les organisateurs. Parmi les personnalités attendues à cette rencontre, Martti Ahtissari, lauréat du prix Nobel de la paix 2008 ; Carol A. Dumaine, directrice adjointe pour la sécurité de l'énergie et de l'environnement aux services des renseignements et du contre-espionnage, département de l'Énergie des Etats-Unis et, enfin, Hamadoun I. Touré, secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT). Le discours d'ouverture a été assuré par Anton Thalmann, adjoint du secrétaire d'Etat et directeur politique au département fédéral suisse des Affaires étrangères. Plusieurs interventions traiteront de sujets divers axés sous trois chapitres : «Vers un monde indiscipliné ?», sera dédié à la question de savoir quels sont les nouveaux défis qui se profilent à l'horizon à l'échelle planétaire. Les défis identifiés devaient, ensuite, être abordés durant la journée de demain dans 24 différents ateliers –chacun consacré à un aspect spécifique et concret du problème dominant. Le dernier jour sera consacré à la conclusion des travaux et examinera les leçons à tirer ainsi que les nouvelles approches à mettre en place pour faire face au futur dans un monde qui se globalise. Pour clôturer la conférence se succéderont les interventions d'Irène Z. Khan, secrétaire générale d'Amnesty International ; Richard Carey, directeur à la direction de la coopération pour le développement à l'OCDE, Mathis Wackernagel, directeur exécutif du Global Footprint Network (Réseau mondial de l'empreinte écologique) et Daniel Fung, président de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle de Hong Kong. Depuis 1994, le Forum international sur la sécurité se tient, généralement, tous les deux ans. Il se veut être «au premier plan de la concertation et de la collaboration entre les professionnels de la sécurité du monde entier». L'objectif de chaque conférence, expliquent ces derniers, étant de «créer une plate-forme de discussions aboutissant à une meilleure compréhension des étapes nécessaires à la prévention, à la gestion et à la résolution des conflits». Face au succès considéré de cette manifestation, le gouvernement suisse continue de soutenir le cycle de la conférence avec ses co-sponsors et partenaires internationaux. «Au début du XXIe siècle, l'agenda international de la sécurité remarque de profonds changements. Nous ne sommes plus –ou, tout du moins, plus principalement– confrontés à des menaces traditionnelles telles que la violence entre Etats ou entre coalition d'Etats. Aujourd'hui, la plupart des conflits sont d'un genre nouveau : qui va du conflit intraétatique au terrorisme. Cette tendance va continuer», est-il mentionné dans la note de présentation de ladite conférence.