A l'issue de la journée d'étude organisée hier par sa commission des affaires étrangères sur «les fondements juridiques d'autodétermination des peuples», l'Assemblée populaire nationale (APN) a réitéré la légitimité du droit du peuple sahraoui à disposer souverainement de son avenir. Dans une déclaration finale adoptée par les participants, parlementaires, juristes, universitaires, représentants de la société civile… ont été unanimes à insister sur «la pérennité et la validité du bien-fondé des peuples à disposer d'eux-mêmes» et à rappeler que le conflit du Sahara occidental a été identifié par la communauté internationale comme étant une question de décolonisation. Les auteurs de la déclaration ont par ailleurs interpellé le Conseil de sécurité de l'ONU en vue de prendre ses responsabilités «en s'opposant aux pratiques coloniales marocaines et obliger le royaume du Maroc à revenir au chemin de la légalité internationale et pour l'application des résolutions onusiennes qui ont conforté la lutte légitime du peuple sahraoui et de son représentant authentique, le Front Polisario». Les participants ont tenu à saisir cette tribune pour saluer la résistance du peuple sahraoui dans les territoires occupés, lequel fait face à la violence de la répression des forces de l'ordre marocaines. La veille de cette rencontre, lundi dernier, des affrontements ont eu lieu à Assa, dans le Sud marocain, entre les forces de répression marocaines et des jeunes Sahraouis. Ces derniers protestaient contre «l'indifférence des autorités marocaines face à leurs revendications légitimes et l'amélioration de leurs conditions de vie», a rapporté une source du ministère sahraoui des territoires occupés et de la diaspora, reprise par l'agence de presse sahraouie, SPS. Des lycéens et une grande partie de la population sahraouie résidant à Assa ont rejoint l'événement et ont brandi les drapeau de la RASD et scandé des slogans réclamant le retrait immédiat de l'occupant marocain du Sahara occidental et la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis qui se trouvent encore dans les prisons marocaines, rapporte la même source. S'en est suivie une violente riposte de la police marocaine d'Assa, appuyée par des éléments des villes avoisinantes, en vue de disperser les manifestants. M. C.
Le Parti socialiste suisse pour «une solution définitive» du conflit Le Parti socialiste suisse (PSS) a adopté dimanche dernier une résolution dans laquelle il a réaffirmé son soutien à une solution définitive du conflit du Sahara occidental basée sur la satisfaction du droit imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination. Cette position, rapporte SPS citant la représentation du Front Polisario à Genève, a été exprimée à l'issue de son congrès ordinaire qui s'est tenu en début de semaine au centre Schachen à Aarau en Suisse. Le PSS a formulé, à cette occasion, le vœu que la désignation du nouveau médiateur de l'ONU pour le Sahara occidental aidera à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc «en vue d'une solution définitive du conflit se basant sur les recommandations onusiennes pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et démocratique permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin». Il a également souhaité que les prochaines négociations entre les deux parties au conflit ouvrent de perspectives nouvelles et consacrent une sérieuse avancée en direction de la paix au Sahara occidental, appelant à ce que «soient garanties les libertés d'opinion et d'expression, d'association et de manifestation pour les habitants du Sahara occidental».