Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Face au manque d'emploi dans le secteur public, le microcrédit reste un créneau qui suscite de l'intérêt auprès des jeunes chômeurs de la wilaya de Bouira, notamment les diplômés issus de la formation professionnelle. Pour plusieurs d'entre eux, après une traversée du désert et des démarches infructueuses, le rêve de créer et de monter sa propre micro-entreprise est en passe d'être un objectif que chaque chômeur tente d'atteindre. En effet, ces trois dernières années, plusieurs ateliers et microentreprises ont vu le jour dans les grandes agglomérations de la wilaya, touchant plusieurs secteurs d'activité, allant de la prestation de services aux activités de transformation, dont la majorité a été mise en place par de jeunes chômeurs qui ne disposaient pas, au préalable, d'un capital. Pour les responsables de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), depuis ces quatre dernières années, l'intérêt des jeunes a enregistré une augmentation grâce à la formule de financement triangulaire (promoteur-banque-ANGEM), près de 1 370 dossiers éligibles ont été déposés au niveau de l'ANGEM, pour l'obtention de l'aide de l'Etat de 40 millions de centimes, pour la création de microentreprise. Alors que, dans le cadre des prêts non rémunérés (PNR), les mêmes responsables ont ajouté qu'il y avait près de 5 200 dossiers déposés au niveau de l'agence pour l'octroi d'une somme 30 000 DA. Selon le bilan d'activité établi par le même organisme jusqu'à la fin de l'année écoulée, les services de l'ANGEM ont validé près de 815 projets de création de micro-entreprise et ont attribué près de 2 705 aides dans le cadre du PNR, alors qu'en 2007 le nombre de projets validés n'était que de 554. Cette augmentation explique l'engouement suscité par cette formule auprès de jeunes chômeurs et l'effort déployé par l'Etat à travers ce dispositif d'insertion. Selon les mêmes sources, les secteurs d'activité concernés par ces microcrédits sont le bâtiment, les travaux publics, l'agriculture, l'artisanat, les métiers traditionnels ainsi que les activités de services. Pour les responsables, la gent féminine essaye de plus en plus de s'imposer dans ce dispositif, notamment dans les activités concernées par le PNR, où plus de 1 500 dossiers ont été déposés par des femmes. Malgré ce satisfecit des responsables et l'implantation de l'Agence dans les douze daïras de la wilaya, les postulants persistent à relever des difficultés au niveau des banques, liées à l'attribution des crédits, car, sur les 1 370 dossiers déposés au niveau de l'agence, seuls 270 ont pu obtenir l'avis favorable de la banque.