Le microcrédit suscite toujours l'intérêt des jeunes chômeurs de la wilaya de Bouira. Après une traversée du désert, le rêve de créer sa propre microentreprise est en passe de se réaliser. Les chiffres le confirment. Des jeunes, généralement issus de la formation professionnelle, arrivent à créer leur propre entreprise. Ces trois dernières années, plusieurs ateliers dans différents créneaux ont vu le jour, sans pour autant exiger des jeunes, au préalable, un capital. Un satisfecit pour la coordination locale de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). Les choses ont évolué depuis l'ouverture de l'agence à Bouira, il y a quatre ans. Grâce à la formule de financement triangulaire (promoteur, banque, Angem), de 40 millions de centimes, 1369 dossiers éligibles ont été déposés au niveau de l'Angem. Quant au PNR (prêt non rémunéré), estimé à 30.000 DA, 5190 dossiers ont été déposés. Selon le responsable de l'Angem de Bouira, les résultats atteints depuis le lancement de l'opération semblent répondre positivement aux aspirations de l'agence en termes de perspective. Le bilan d'activité de la coordination, arrêté au 31/12/2008, traduit les mesures prises pour permettre aux jeunes chômeurs de créer leurs microentreprises. Pour l'année 2008, l'Angem de Bouira a validé 815 projets et 2705 PNR. En 2007, le nombre de projets validés n'était que de 554. Les secteurs d'activité concernés par ces crédits sont entre autres le bâtiment, l'agriculture, les services et le secteur de l'artisanat. La gent féminine est aussi concernée par ce dispositif. Le taux de participation des femmes est en hausse. Pour les PNR, plus de 1500 dossiers ont été déposés par des femmes. Cette évolution s'explique par l'implantation des différentes succursales de l'Agence dans les douze daïras de la wilaya. Cependant, l'écueil des banques est toujours d'actualité. Car, des 1 369 dossiers soumis aux banques, 271 seulement ont été satisfaits. Cette situation n'a fait que pénaliser des centaines de jeunes qui sombrent dans le cercle vicieux du chômage.