Microsoft lance «Bing» (ex-Kumo) son moteur de recherche anti-Google Microsoft semble avoir mis beaucoup d'atouts de son côté. On est au-delà d'un semblant de retouches cosmétiques. L'enjeu est clairement de devenir l'alternative à Google. Et les arguments ne manquent pas. Steve Ballmer a insisté sur les nouvelles ambitions, le lancement de «Bing» ayant eu lieu sur la conférence D7 en Californie. Le géant de Redmond ne doit pas se rater : c'est la 4e mouture de son moteur de recherche, et cette fois doit être la bonne. Adieu, donc, le terme «Kumo» (le “nuage», en japonais, s'est dispersé...). Bienvenu à un terme qui sonne : «Bing», qui n'est pas sans rappeler Yahoo ! (sans point d'exclamation...).Les premières impressions sont plutôt favorables. Le portail dispose, notamment, d'un «moteur de décision» permettant d'affiner «intelligemment» la recherche, au lieu de se perdre, comme sur d'autres portails, parmi les documents dont la seule pertinence est d'avoir été les plus... consultés. Autre point intéressant : l'espace «Explore pane» (panneau d'exploration) placé à gauche, conduisant à des «Web groups» spécialisés du sujet recherché et qui, c'est malin, s'adapte au contenu émanant de la recherche en temps réel. Autre atout, la fonction «Best match» qui sélectionne a priori ce qui paraît le mieux répondre aux critères et à l'orientation de la recherche. A retenir que, pour l'heure, le portail a une dimension riche, disons «encyclopédique» non seulement dans son contenu mais dans son affichage. Il est clair que Microsoft a beaucoup investi sur cette mouture, qui doit faire oublier le demi-échec de Live Search. Rien que pour la promotion, le géant s'apprête à investir entre 80 et 100 millions de dollars. Les toutes prochaines semaines diront si le pari a des chances d'être gagné. Mais bienvenue à la concurrence face aux positions dominantes ! La pente à remonter est très forte : la part de marché de Microsoft dans le «search» ne serait que de 6%, selon certaines études récentes. Il sera accessible dans le monde entier à partir de demain. Le marché mondial des serveurs accuse sa plus forte baisse depuis 12 ans Si le marché des machines virtuelles est en plein boom, le déclin des ventes de serveurs s'est poursuivi en début d'année au niveau mondial. Selon IDC, l'industrie accuse une chute de 26,5 % sur le premier trimestre 2009 par rapport à la même période 2008 à raison de 1,49 million de machines vendues. En valeur, l'impact est à peine moins perceptible : -24,5% pour 9,9 milliards de dollars de revenus. C'est la plus forte baisse de revenus du secteur depuis 12 ans, souligne l'institut d'études. La chute s'est accentuée par rapport au quatrième trimestre 2008 déjà pas très en forme avec 12% de baisse sur les livraisons et 14% en valeur à 13,5 milliards de dollars. Les conditions du marché ont empiré dans toutes les régions du monde, selon IDC. «La plupart des organisations reportent les nouveaux marchés IT et préfèrent allonger le cycle de vie des serveurs et améliorer l'utilisation de l'existant», analyse Matt Eastwood, vice-président du groupe Enterprise Platforms chez IDC. Note optimiste, l'analyste pense que «la demande de serveur va redémarrer au cours du second semestre alors que les clients commencent à reconstruire leurs capacités IT en prévision d'un redémarrage de l'économie en 2010». Sans surprise, tous les constructeurs souffrent : de -18,6% pour Fujitsu/Fujitsu-Siemens à -31,2% pour Dell. HP maintient sa première place avec plus de 29,3% du marché pour 2,913 milliards de dollars de revenu suivi de très prêt d'IBM (29,3% et 2,904 milliards). Soit près de 60% du marché à eux deux. Le secteur des serveurs x86 décline de 28,8% en valeur (5,1 milliards de dollars) et 26,3% en volume (1,4 million d'unités). Le plus bas résultat depuis le 3e trimestre 2003, note IDC. Les autres marchés (RISC, CISC, EPIC) ne sont guère mieux lotis avec une chute de 19,4% en valeur avec 4,8 milliards de revenus. Côté systèmes, si Unix (-17,5% de baisse de revenus), Linux (-13,8%) et IBM z/OS (-18,9%) accusent le coup, ce sont les OS de Microsoft qui subissent la plus forte déflagration : -28,9%. Google Chrome : versions pour Mac et Linux en vue Le rapide développement du navigateur Web, Google Chrome, évoqué ici et là semble même s'accélérer depuis la sortie de la version 2.0. Ce phénomène se confirme, aujourd'hui, avec l'apparition d'une première mouture de test de Google Chrome 3.0 sur le «dev channel». Chrome 3.0.182.2 introduit de nouvelles fonctionnalités, qui seront évidemment améliorées et stabilisées au cours du développement de cette version. Il supporte tout d'abord le tag “video” issu du HTML 5. Il propose aussi un système d'autocorrection, qui élimine les fautes les plus courantes (par exemple l'inversion de deux lettres lors de la frappe). Pour activer cette fonction, il faudra lancer le navigateur avec l'option «—auto-spell-correct flag». Enfin, les fondations du logiciel sont revues : le WebKit passe à la mouture 531.0, V8 à la 1.2.5.1 et Gears à la 0.5.21.0. Il y a du bon et du moins bon. Ainsi, le test Acid3 provoque un arrêt de l'onglet. Par contre, le moteur JavaScript V8 gagne en vitesse : +2,2% au test SunSpider et +7,2% au benchmark V8. Les développeurs nous informent également que diverses sources de plantage ont été éliminées et que l'interface a été légèrement retouchée. Toutefois, la taille des polices de caractères pose problème dans de nombreux cas, y compris avec la version française, chose qui sera corrigée avec la prochaine mouture de test. In fine, que se profile-t-il pour Chrome 3.0 ? Portabilité (Mac OS X et Linux en plus de Windows), extensions, mode hors ligne amélioré et support de certains éléments HTML 5. Microsoft-Yahoo : reprise des négociations imminentes ? «Une grosse cargaison de fric.» C'est en ces termes que Carol Bartz envisagerait la vente de Yahoo à Microsoft. Une boutade qui en dit long sur l'éventualité de cette possibilité. Interrogée sur la question à l'occasion de la conférence D : All Things Digital, organisée par le Wall Street Journal, la dirigeante de Yahoo reste malgré tout ouverte à une reprise des négociations entre les deux entreprises sur le marché de la recherche en ligne. Mais, selon elle, une alliance avec Microsoft devrait enrichir Yahoo, lui ouvrir l'accès aux «bonnes données» et apporter des technologies puissantes, rapporte l'Associated Press. Un retournement de situation en quelque sorte qui risque de ne pas être du goût de Microsoft. Steve Ballmer, qui doit intervenir jeudi prochain à la conférence AllThings (où il devrait présenter le nouveau moteur de recherche maison Kumo), avait continué à montrer son intérêt pour une alliance avec Yahoo sur le secteur de la recherche après l'échec du rachat de l'entreprise alors dirigée par Jerry Yang. L'acquisition de Yahoo était alors vue comme un moyen de tailler des croupières dans les insolentes parts de marché de Google. En mai 2008, Jerry Yang refusait l'ultime offre de Microsoft de 47,5 milliards de dollars. Un refus qui a eu pour conséquence de diviser par trois la valeur de Yahoo à la Bourse. Aujourd'hui, le portail Internet est côté autour de 21 milliards de dollars. Microsoft sera-t-il toujours intéressé à l'idée de mettre un «gros paquet de fric» sur la table ? Microsoft rectifie : la bêta de Windows 7 renouvelée au 1er juillet prochain Pour la sortie programmée de Windows 7, la communication orchestrée par le géant de Redmond est à la fois prudente et très active. Pas question de renouveler les erreurs ou les impairs commis lors de l'introduction de Vista, mais il est urgent de presser les bêta-testeurs, car le calendrier de disponibilité finale paraît maintenu, même s'il y a eu erreur d'un mois. Un communiqué d'alerte, reçu en fin d'après-midi e 26 mai dernier en provenance de Microsoft France, fait savoir que «la bêta de Windows 7 arrivera à expiration le 1er août prochain, et sera automatiquement réinitialisée toutes les deux heures à partir du 1er juillet prochain, et non pas à partir du 1er juin comme communiqué précédemment par erreur». En clair, Microsoft encourage les testeurs actuellement toujours sur la version bêta de Windows 7 à installer une version non expirée de Windows, comme Windows 7 RC or Windows Vista. Il reste possible de s'enregistrer durant tout le mois de juin 2009 pour télécharger la «Release Candidate» (Windows 7 RC) sur ce lien. Le site suivant permet d'y accéder : http://msdn.micrsoft.com/fr-fr/ evalcenter/dd353271.aspx Une faille de sécurité touchant les fichiers PDF affecte les BlackBerry RIM informe ses utilisateurs qu'un code malicieux peut s'exécuter sur le serveur BES à la lecture, par un smartphone BlackBerry, d'un fichier PDF corrompu reçu par e-mail.Research In Motion révèle de nouveaux détails concernant la faille de sécurité qui affecte son service de pièces jointes pour les BlackBerry, BlackBerry Attachment Service. Cette faille permet à des hackers de lancer l'exécution d'un code à distance sur le serveur BES (BlackBerry Enterprise Server) de l'entreprise. Cette vulnérabilité s'exécute, notamment, quand un possesseur d'un terminal Blackberry lance la lecture de fichiers PDF, qui s'avèrent piégés. «Cette faille passe, d'abord, par l'envoi d'un e-mail contenant une pièce jointe au format PDF. Quand l'utilisateur ouvre ce fichier pour le lire sur son BlackBerry, la mémoire peut se retrouver corrompue, et un code malicieux est lancé sur l'ordinateur qui héberge le service BlackBerry Attachement Service intégré au serveur d'entreprise BlackBerry Enterprise Server», précise RIM. ResearchIn Motion a publié une mise à jour temporaire, permettant de corriger cette faille de sécurité sur les versions infectées de BES. Le constructeur conseille de ne pas solliciter la lecture de fichiers PDF à travers le service de lecture pièces jointes de son BlackBerry, le temps que tous lescorrectifs nécessaires soient publiés.