Photo : S. Zoheir De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La wilaya accuse un grand retard en matière d'établissements hôteliers, surtout durant la saison estivale. Le nombre de lits est très insuffisant, à part les Ziyanides, le Maghreb, trois hôtels à Maghnia, l'hôtel Ziri de Ghazaouet et quatre autres à Marsat Ben M'hidi. Au littoral, on ne prévoit que 12 camps de vacances, d'une capacité de 2 575 lits, cinq hôtels (470 lits), une colonie de vacances et une auberge de jeunesse (200 lits), la wilaya de Tlemcen doit accentuer ses efforts en infrastructures hôtelières, pour encourager le tourisme dans cette région qui dispose d'un littoral de 70 kilomètres. Dans la région, les hôtels n'offrent pas de grands services aux clients, d'autant que les tarifs ne sont qu'à la portée des nantis. Ainsi, les stations balnéaires manquent d'hôtels et la demande actuelle et celle à venir sont et seront insatisfaites. Il y a carence en établissements de grande capacité ou de type 3 ou 4 étoiles, surtout là où il y a affluence d'estivants. Pourtant, les investisseurs potentiels s'intéressant à l'hôtellerie sont nombreux mais éprouvent des difficultés de financements bancaires pour monter leur projet. Toute la réalité est là. Ce qui manque aussi, ce sont des terrains bien situés pour construire et exploiter des hôtels (visibilité, accessibilité, valorisation, etc.) et à des prix raisonnables pour respecter un modèle économique jouable. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de bien étudier cet état de fait et donner sa chance à tout investisseur et autres opérateurs nationaux ou internationaux, sachant que la région n'a jamais été pauvre en touristes. En effet, la wilaya de Tlemcen est encore loin du nombre de lits à réaliser par an. La cadence est lente par rapport aux objectifs. Les raisons de cette lenteur proviennent du fait que les grandes enseignes n'investissent pas assez dans les hôtels. Ce qui explique la nécessité de se lancer dans la création de fonds d'investissement pour encourager la propriété hôtelière. Il y a lieu d'encourager également un tourisme intégré et de développer une stratégie commune de sauvegarde de la nature et des paysages. D'abord, il faut réaliser des guides et des cartes pour touristes afin de faciliter la dimension écologique, culturelle et historique aux randonnées pédestres. Le randonneur peut alors apprécier l'environnement qu'il rencontre sur son parcours mais aussi les vestiges historiques. Cet outil offre aux amoureux de la randonnée un espace naturel d'exception sans frontière. Mais cela ne nous empêche pas de dire que des investissements importants s'annoncent dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie dans une optique de diversification des marchés, des modes d'hébergement et de l'offre touristique ainsi que d'une mise à niveau des établissements hôteliers et de l'aménagement de nouvelles zones touristiques, en vue de défendre la position de la destination touristique, surtout dans cette contrée qui possède des merveilles culturelles, un riche artisanat , des sites et des monuments classés, des plages, etc. Si la région côtière a accumulé beaucoup de retard au cours de ces trente dernières années, elle compte, cependant rapidement, reconquérir ses lettres de noblesse. La mue est profonde. Elle entend bien se propager jusqu'au cœur des provinces les plus enclavées du littoral qui compte 23 plages, dont seulement sept sont autorisées à la baignade. Donc, les projets d'aménagement touristique doivent faire l'objet d'études et le lancement des travaux s'effectuer dans les meilleurs délais le long de la côte. Ce qui donne un avenir propice au tourisme à Tlemcen, étant donné l'autoroute Est Ouest, l'aéroport Messali Hadj, la ligne ferroviaire à grande vitesse, la modernisation des routes, facteurs qui apportent d'ici à l'orée de 2010 une solution concrète à la défaillance du secteur du tourisme. Des villes nouvelles sont programmées, la résorption de l'habitat insalubre, le raccordement à l'eau potable et à l'électricité de tous les foyers font partie des priorités… et tout le monde espère, qu'à terme, ce décollage économique sera suffisamment profitable à l'ensemble de la région pour enrayer les maux dont elle souffre, surtout au plan touristique. Ville enchanteresse pleine de vie et d'histoire, sa culture, sa richesse archéologique et ses monuments, son ouverture sur la Méditerranée, son statut de capitale du Maghreb arabe, son site de Mansourah, la mosquée de sidi Boumediene, El Mechouar, ses rues et ruelles, son plateau de Lalla Setti… reflètent toute la philosophie d'un peuple capable de s'ouvrir totalement au modernisme tout en gardant un profond et sentimental respect pour ses coutumes ancestrales et ses racines. Si l'on y ajoute à cela son climat, ses plages, sa gastronomie, son exubérante culture populaire, il résulte que tout un chacun s'y sent comme chez lui... En effet, du fait de son long et riche passé historique, Tlemcen possède un très important patrimoine monumental et artistique, outre ses grottes féeriques comme celles des Beni Add de Aïn Fezza et Ghar Boumaaza, dont les atouts attirent les visiteurs et participent pleinement à l'essor du tourisme. En effet, les responsables du secteur et les autorités voient grand pour accorder au tourisme tous les projets, afin de faire cette région un véritable pôle touristique, ce qui lui permettra de booster son économie. Avec la revalorisation de neuf sites touristiques, dont la grotte de Beni Add, Lalla Setti, Ghar Boumaaza, Sidi Abdellah, les plages de Beni Khaled, El Ourit, la région peut être fière dans ce cadre-là. A cela s'ajoutent les ZET qui donneront un véritable décollage sur ce plan, puisque annuellement les plages tlemcéniennes accueillent plus de cinq millions d'estivants. Ce qui encourage ce sont les accès aux sites et aux plages, l'autoroute Est Ouest, le téléphérique déjà opérationnel, les monuments… Et pour que cette région devienne davantage «attirante», il est indispensable que les responsables ne négligent pas le tourisme culturel, puisque son poids économique est considérable. Même chose pour le tourisme de montagne, du fait que la région possède des paysages féeriques et des vallées mystérieuses, des sources naturelles... Tlemcen c'est la passion, l'émotion, la sensation, la chaleur car visiter cette wilaya frontalière permet de vivre des expériences et des moments inoubliables, d'apprécier son sable chaud et la fraîcheur de sa nature, surtout avec le souffle de sa brise marine. A Tlemcen, le touriste aura l'occasion de savourer la profondeur de sa culture et de ses habitants. Tout simplement, et l'histoire en est témoin, Tlemcen est la capitale de la musique arabo-andalouse comme elle est le berceau de grands artistes de ce genre musical.