Il y a de l'intérêt pour l'examen de passage à l'Université de la formation continue (UFC). Hier, au technicum «Ahmed Zabana», dans la localité de Caroubier à l'est d'Alger, les candidats étaient assez nombreux à tenter leur chance. Des garçons et des filles qui ne désespèrent pas d'accéder à des niveaux supérieurs. Et ce, même si le diplôme à obtenir n'a pas la même valeur que celui qui consacre la fin du cursus universitaire habituel (après le baccalauréat). «Les cours de l'UFC ne diffèrent pas beaucoup des autres…» souligne une jeune femme, en première année UFC, arrivée dans l'établissement pour s'enquérir du déroulement de l'examen. «Je suis venue voir si mes copines ont bien travaillé. C'est moi qui leur ai suggéré de passer cet examen. Moi, je l'ai passé l'année dernière et je suis en première année de commerce international». La jeune fille affirme qu'elle suit ses cours dans une faculté normale mais uniquement entre 17h et 19h. En parallèle, elle suit d'autres études dans un centre de formation professionnelle : «Je suis en deuxième année TS ressources humaines. Mes copines aussi.» La jeune fille a un but. Elle est ambitieuse. Elle prépare son recrutement à la douane. Et pas pour occuper n'importe quel poste : «Grâce aux connaissances de mon père, j'ai pu avoir une promesse d'avoir un poste à la douane. Seulement, mon âge ne me permet pas un recrutement immédiat. Je dois attendre encore deux années». Un temps bien précieux à ne pas perdre dans le vide. «Je vais occuper le poste d'un officier», dit-elle avec confiance. Ressources humaines et commerce international, c'est largement suffisant pour avoir la bonne place. «D'autres parmi nous se préparent aussi pour passer le baccalauréat», ajoute-t-elle fièrement comme pour dire sa détermination et celle de ses amies à aller de l'avant et gravir les échelons du succès malgré les échecs. En effet, contrairement à ce que pensent certains, les études scolaires et universitaires intéressent les jeunes. Le diplôme aussi. Une façon d'affirmer son niveau et sa position sociale. C'est le cas de cette jeune femme, 32 ans, et de sa grande sœur, 35 ans, toutes les deux fonctionnaires dans deux institutions publiques différentes. «Je suis secrétaire dans une administration publique. Je suis confirmée dans mon poste depuis des années mais je considère que réussir cet examen et avoir un diplôme m'affirmeront davantage.» Ce n'est pas la première fois que les deux sœurs passent cet examen : «Nous l'avons passé en 2000 et 2001 puis nous avons abandonné. Nous avons décidé de reprendre les choses en main cette année.» Une autre fille, beaucoup plus jeune, s'inscrit à cette épreuve en même temps qu'à l'examen du baccalauréat prévu le 7 juin prochain. «Au cas où je n'aurais pas réussi au baccalauréat, je ferai des études à l'UFC. C'est toujours utile pour avoir une bonne formation et un diplôme qui me permettra d'avoir un bon travail.» L'examen de passage à l'UFC est programmé pour deux jours : hier et aujourd'hui. Quatre matières seulement au programme. «Je sais que, si je passe le baccalauréat, je ne l'aurai pas. C'est trop chargé et c'est difficile… En revanche, l'examen de l'UFC est relativement facile, quatre matières seulement. De plus, les corrections semblent être assez souples», confie un candidat. K. M.