La signature, à la fin des travaux, d'un protocole de partenariat est l'objectif majeur que s'assigne la rencontre économique algéro-allemande organisée, hier, par la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) à l'hôtel Mazafran de Zéralda. Cette rencontre, qui se poursuivra jusqu'au 3 juin en cours, regroupe les patronats algériens et allemands venus précisément de la région bavaroise. Le but, selon M. Yousfi, président de la CGEA, qui dit être favorable pour le multilatéralisme, c'est d'établir un partenariat solide et profitable et d'aller vers le transfert de la technologie allemande vers l'Algérie, d'autant que «nous n'avons pas de passé historique avec ce pays, ce qui facilitera encore les relations». En marge de cette réunion, l'intervenant dira même que l'Algérie avait, par le passé, acquis l'ensemble de son matériel industriel d'Allemagne. L'un des principes phares de cette coopération retenu par les deux parties : la formation, qui joue un grand rôle dans l'évolution de toute économie. M. Yousfi signale que le souci de son organisation «est d'aider les autorités du pays à mettre en place la coopération hors hydrocarbures, tant voulue, et à aller progressivement vers la mobilisation des petites et moyennes entreprises [PME] pour créer de la richesse et de l'emploi en se basant sur les technologies nouvelles». Pour ce faire, dira-t-il, les pouvoirs publics «se doivent d'aider ces entreprises et de leur faciliter les choses en assainissant leur environnement, entre autres la question des impôts». Au sujet du protocole d'accord qui sera signé, notre interlocuteur fera savoir qu'il portera sur la coopération, notamment dans le domaine de la formation, les échanges commerciaux et le transfert de technologie. Auparavant, et dans son discours d'ouverture, le président de la CGEA avait mis l'accent sur l'expérience enrichissante et productive de la région de Munich. Il dira ensuite, que «l'Algérie est en pleine mutation et a besoin de resserrer ses liens de oopération et de jouer pleinement son rôle dans le Bassin méditerranéen». Le souhait de M. Yousfi est de voir des entreprises allemandes venir travailler en Algérie, dans les secteurs qui offrent des opportunités d'affaires, à l'exemple du BTPH et de l'industrie, entre autres, la mécanique. L'intervenant n'a pas manqué de souligner le caractère important que revêt le volet formation et l'expérience des entreprises allemandes pour permettre aux opérateurs algériens d'élever leur niveau et d'aller vers la compétitivité. M. Thomas Benz, membre du directoire de la VBW (Bavarian Business Association) qui regroupe 80 associations bavaroises du patronat et de l'économie, a rappelé d'abord les relations étroites entre l'Algérie et son pays et indiqué que cette rencontre est la continuité des réunions déjà tenues à Berlin et Munich. Se disant fier de l'éducation allemande et de la formation en parallèle, le conférencier n'a pas manqué de mettre en exergue le côté pragmatique de ses compatriotes. «Nos associations professionnelles ont les moyens d'accélérer les choses et de mettre en place une base de coopération solide gagnant-gagnant». Invité à donner son avis sur le marché algérien de l'investissement M. Benz a déclaré : «Nous avons sous-estimé les possibilités qu'il présente pour les sociétés allemandes et maintenant que nous avons des informations, nous les encouragerons à y aller». Cela étant, ajoute-t-il, «la décision finale revient à l'entreprise». Il faut retenir que des représentants des ministères de la PME, de l'Habitat, entre autres, ont présenté chacun les potentialités de leurs secteurs respectifs. B. A.