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Mise en œuvre d'un plan de sauvegarde des forêts à Béjaïa
à la faveur de l'amélioration de la donne sécuritaire
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2009


De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
Dame nature a gratifié la wilaya de Béjaïa d'un riche patrimoine forestier. Outre son aspect esthétique et environnemental, cet important couvert végétal constitue une ressource économique d'une très grande valeur. En effet, les montagnes occupent trois quarts de la surface totale de la région. La chaîne des Babors, celle des
Bibans et le massif de l'Akfadou, qui fait jonction avec le Djurdjura, s'y croisent. Le relief présente, partout, des pentes supérieures à 25%, et les versants sont pareillement verdoyants et fortement boisés. Avec une pluviométrie qui varie de 680 à 1 000 millimètres par an, la région est réputée pour ses potentialités hydriques, et sa grande diversité florale et faunistique. Le domaine forestier s'étend sur au moins 128 000 hectares, soit près de 40% de la superficie totale de la wilaya. Le chêne-liège, le chêne zène, le chêne afarès, le chêne vert, le pin d'Alep et le cèdre constituent les principales essences. Les massifs de Bouhathem (6 900 ha), de Taourirth Ighil (6 600 ha), de l'Akfadou (5 400 ha) et d'Ath Abbas (5 100 ha) dans le versant ouest, et ceux d'Ath Mimoune (3.800 ha), de l'oued Agrioun (3 600 ha), de l'oued Djemaâ (2 600 ha) et d'Ath Melloul (2 100 ha) sur la côte, constituent autant de réserves naturelles qu'il va falloir préserver des nombreux dangers qui les guettent. Les parasites, les maladies et l'action négative de l'homme menacent, effectivement, ce patrimoine dans son existence même.
Incendies répétitifs, défrichages clandestins de pans entiers par des particuliers, décharges sauvages, ouverture illégale de pistes, coupes irrégulières de bois de chauffage ou de pieds droits utilisés dans le bâtiment, peuplement illicite, les infractions sont diverses, mais leur impact écologique et économique est identiquement désastreux un peu partout. Que cela soit dans l'Akfadou et les massifs d'Adekar, ou dans la région maritime du Sahel, le couvert végétal est mis à rude épreuve par l'action destructrice de l'homme, le vieillissement et le manque d'entretien. A la faveur de l'amélioration sensible de la donne sécuritaire –un obstacle majeur pour les brigades mobiles des gardes forestiers- l'administration des forêts s'est (re)mise ces dernières années à l'exercice de ses missions. Elle a recentré en conséquence son action pour protéger ce qui reste, et entreprendre
d'importantes opérations de reboisement. Rien que pour ces quatre dernières années, les services des forêts ont porté près de 300 affaires devant la justice. Il est, notamment, question de débroussaillage délictueux d'une superficie de plus 23 hectares, de la coupe ou du démasclage de plus de 6 000 arbres et de l'ouverture sans autorisation de plus de 1 500 mètres de pistes en pleine forêt. A chaque saison estivale, pas moins de 2 900 ha de forêt sont, en moyenne, incendiés. La production de liège a conséquemment diminué De 10 000 stères/an aux premières années de l'indépendance, la cueillette de liège a dramatiquement chuté pour se stabiliser autour de 3 500 stères, soit une perte de rendement de l'ordre de 65%. En raison de leur étendue et de leur relief difficile d'accès, les zones forestières de la wilaya de Béjaïa sont, il est vrai, pénibles à entretenir et à surveiller d'autant plus que les effectifs des services des forêts sont relativement réduits. Avec 54 000 ha, le chêne-liège prédomine devant le chêne vert, le chêne zen, le pin, le peuplier et bien d'autres espèces. Pour un meilleur contrôle du domaine forestier, 18 postes de vigie ont été récemment implantés sur les sommets surplombant les grands espaces boisés. Chaque circonscription est dotée d'une brigade mobile de cinq agents équipés de moyens de télécommunication et d'un camion citerne pour maîtriser les débuts d'incendie. Un redéploiement qualitatif qui se propose de freiner le sabotage. Il est aussi question de reboisement. La conservation locale des forêts a lancé un grand projet de plantation de 4 203 ha de chênes-lièges et de résineux. La première partie de ce chantier, programmé dans le cadre du plan national de reboisement, s'est étalée de 2001 à 2006 en reconstituant une aire globale de 1 432 ha de chênes-lièges et 1 116 ha de résineux (chêne vert et zen, sapins, pin etc.). La seconde phase, qui court jusqu'à 2010, concerne la plantation de 870 ha de chêne liège et de 685 de résineux. Ainsi une enveloppe de plus de 17 milliards de centimes a été récemment dégagée pour une campagne de reboisement qui touche présentement plusieurs localités de la côte est, dont Melbou, Souk El Tenine, Darguina et Kherrata. L'initiative concerne aussi la création de plusieurs espaces verts et de détente qui seraient d'un apport certain à la vocation touristique de la zone ciblée. Pour assurer la disponibilité des plants, la conservation a créé une pépinière d'une capacité de 100 000 plants de chêne-liège. Quatre pépinières privées ont été également associées, par voie d'adjudication, pour produire le même type de plants.
Plusieurs entreprises de travaux forestiers ont été retenues pour l'exécution de cet important plan de charge. Des dizaines, voire des centaines, de postes d'emploi ont été créés dans la même foulée. A noter que l'administration forestière a aussi réalisé ces derniers temps des campagnes de désinfection à travers l'épandage de produits phytosanitaires sur les domaines touchés par des insectes ravageurs. Surveillance, entretien, reboisement, ce sont trois mots qui résument le triptyque des services concernés pour redonner à nos forêts leur luxuriance d'antan. Des efforts louables qui méritent, toutefois, le soutien de tous les citoyens et du mouvement associatif, car il y va de leur cadre de vie et de la qualité de leur environnement. Sur ce volet de la sensibilisation, les pouvoirs publics ont entrepris récemment nombre d'actions pour souligner l'importance de la foresterie dans le renouveau rural. L'écoplanification rurale, l'Ecocitoyenneté et le développement rural ont été autant de notions vulgarisées à l'occasion.
K. A.
Le comité de prévention et de lutte contre les feux de forêt mis en place
Pour prévenir et coordonner la lutte contre les feux de forêt, un comité intersectoriel a été, récemment, mis en place au niveau de la wilaya de Béjaïa. La conservation locale des forêts, les services de la Protection civile, les directions de l'hydraulique, de l'agriculture, et des travaux publics ainsi que les collectivités locales siègent dans ce comité, présidé par le wali. En plus de sa mission de sensibilisation et de surveillance, le comité coordonne les efforts de tous les organismes publics cités en cas de sinistre. Au début de chaque été, la commission en question est mise en place pour contrer les incendies très fréquents en pareille saison. Durant l'été 2007, pas moins de 2 974 ha de forêt ont été incendiés, dont 33% de broussailles. L'an dernier, les flammes ont consumé 2 719 ha entre forêts, maquis et arbres fruitiers. On parle d'une moyenne de 2 900 ha de couvert végétal qui partent, ainsi, en fumée chaque année. L'ampleur dramatique des dégâts occasionnés appelle donc une vigilance de tous les instants et une meilleure coordination des efforts et des moyens déployés dans ce sens.


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