Le Rassemblement pour la culture et la démocratie vient de perdre un autre député. L'élu de la wilaya de Bouira, Ali Brahimi, vient de recevoir une lettre l'informant de sa suspension en attendant de passer devant la commission des conflits. Sans attendre, Ali Brahimi a préféré claquer la porte et quitter le parti.C'est du moins ce que rapporte Ali Brahimi dans un communiqué transmis hier à notre rédaction. «Cette suspension est la traduction administrative […] dont le but est d'empêcher toute velléité de débat sur le fonctionnement et la ligne politique. Les errements de cette dernière, soumis au gré des intérêts et humeurs du chef, ont atteint ces derniers temps un niveau d'irresponsabilité qui hypothèque l'avenir du parti et la perspective démocratique», écrit Ali Brahimi, qui accuse Saïd Sadi de dictateur et d'avoir créé un «un rapport personnalisé et patrimonial entre le parti et son président».Plus grave, le parlementaire accuse le président du RCD de «redoubler de férocité et ordonner à la commission des conflits, soumise à son pouvoir exorbitant de désignation, d'exécuter ses désirs». «C'est pour toutes ces raisons que je considère que la commission de discipline du RCD est comme la mort. A l'image de tout intégrisme, on y goûte une seule fois. Je refuse donc de me soumettre à la guillotine», conclut Ali Brahimi.La semaine dernière, c'était le député de Béjaïa Tarik Mira qui était suspendu des rangs du RCD, lequel doit réunir, aujourd'hui, son conseil national.