Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a insisté, dans son intervention lors de la 12ème session du Forum pour le partenariat avec l'Afrique (FPA), qui s'est tenu jeudi dernier à Rome, en Italie, sur le problème du terrorisme et ses connexions qui constituent, selon lui, une «véritable menace» pour la paix et la stabilité du continent africain. Il a appelé, dans ce contexte, au «renforcement» du partenariat avec l'Afrique dans sa lutte contre le terrorisme et ses ramifications, la piraterie, le trafic de drogue et des armes et le blanchiment d'argent qui portent, a-t-il relevé, gravement atteinte à la paix, à la stabilité et à la sécurité de ce continent. Prenant part à une réunion de consultation entre les représentants personnels des dirigeants du G5+3 du Nepad et ceux du Groupe des huit ainsi qu'à cette 12ème session du FPA, Abdelkader Messahel a abordé, selon l'APS, différents thèmes au centre des intérêts africains. Il a ainsi fait état de la «nécessité» pour les partenaires au développement d'accompagner et d'appuyer l'Afrique dans ses efforts de croissance. Il a cité, dans ce cadre, le G8, qui doit «appuyer» et «accompagner» le continent dans ses efforts de développement «dans un partenariat gagnant-gagnant». S'agissant de la crise économique et financière mondiale et de ses conséquences sur les économies des pays africains, il a souligné l'«éloignement» de l'Afrique de la réalisation des objectifs de développement du millénaire (OMD). Il a relevé, à ce sujet, les efforts «considérables» déployés par les pays africains pour y faire face, à travers les réformes économiques et la promotion de conditions d'un environnement favorable aux investissements. Au sujet du réchauffement climatique, M. Messahel a insisté sur le fait que l'«Afrique n'assume aucune responsabilité» dans cette situation, dont elle subit, selon lui, «sévèrement les contrecoups». Il a souligné, par ailleurs, l'«importance» de l'aboutissement rapide des négociations du cycle de Doha, plaidant, à cet effet, pour une «implication plus large» de l'Afrique dans tous les processus de prise de décision s'agissant de la gouvernance économique et financière mondiale. En ce qui concerne l'aide publique au développement, il a mis l'accent sur «l'urgence de repenser cet outil d'accompagnement de l'Afrique dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement», en appelant les pays développés à «créer les synergies adéquates pour mieux répondre aux priorités que l'Afrique s'est fixées notamment à travers la mise en œuvre du Nepad». Précisons enfin que la 12ème session du FPA, qui s'est tenue sous la présidence italienne, en présence du président de la République du Togo et du Premier ministre de la République fédérale de Somalie, a examiné quatre points, à savoir une réponse à l'impact de la crise économique et financière mondiale sur l'Afrique, la paix et la sécurité, le changement climatique et la réforme du FPA. H. Y.