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«Ni la révision constitutionnelle ni le changement gouvernemental ne régleront la crise sociale» Sadi l'a affirmé à l'ouverture du conseil national du RCD
«Ni la révision constitutionnelle ni le changement gouvernemental ne régleront la crise sociale» en Algérie. C'est la conviction du président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à l'ouverture des travaux du conseil national de son parti tenus jeudi dernier à Alger. Dans son allocution d'ouverture, le Dr Sadi a dressé un tableau très critique de la situation du pays. Tout de go, le président du RCD qualifiera la situation politique du pays d'inerte. Il estimera donc que l'éventuelle «révision constitutionnelle» est la raison d'une «suspension de la vie politique de l'Algérie». Il affirmera dans ce sillage que l'Algérie n'a connu aucun changement sur la scène politique. Il assénera dans le même ordre d'idées que «ni la révision constitutionnelle ni le changement gouvernemental ne viendront régler la crise sociale du pays. Une situation qui, selon le numéro un du RCD, est réellement «critique». La résolution de cette crise, a-t-il estimé, «ne semble pas constituer la préoccupation du gouvernement». Evoquant le changement du chef de gouvernement, à savoir le remplacement de M. Abdelaziz Belkhadem par M. Ahmed Ouyahia, le Dr Sadi déplorera le fait que M. Belkhadem n'ait pas présenté son bilan devant le Parlement. Sur le front social, il exprimera son inquiétude quant à la non-considération des syndicats autonomes, acteurs principaux sur la scène nationale. Il déplorera la légèreté avec laquelle les pouvoirs publics traitent des partenaires sociaux incontournables dans la gestion et le règlement des conflits sociaux. Il ne manquera pas de souligner sa crainte de voir à l'avenir «l'émergence de turbulences sociales». A noter que les membres du conseil national ont débattu durant les travaux notamment de la situation politique et sociale nationale, de la situation organique du parti et des questions liées à l'actualité internationale. A l'issue de ce conseil national ordinaire, le RCD rend compte d'une situation nationale «prisonnière de la stratégie de la rumeur et de la manœuvre». Il expliquera dans ce sillage que «le limogeage du chef de gouvernement» est intervenu sans que son prédécesseur ait eu l'occasion de faire «son bilan ni de justification politique au peuple». Ajoutant que, dans ce même temps, «l'Algérie se voit proposer, dans l'opacité la plus totale et à la veille de la saison estivale, un chef de gouvernement qui devra, par ailleurs, composer avec le même Exécutif». Evoquant la situation économique, le RCD relève que «la conjonction du recyclage de l'argent drainé par le terrorisme et les accumulations maffieuses par des potentats du régime sont relayées par des connexions internationales aux conséquences économiques et financières dévastatrices» avant de conclure que plus que jamais il s'agit de «lever des blocages». Le RCD affirme toutefois que «s'opposer à la levée de la limitation de mandats ne dispense pas les acteurs politiques et sociaux, acquis au changements, de s'engager en faveur d'une surveillance internationale massive et qualifiée des futures élections pour permettre au peuple algérien de désigner librement ses représentants». Une réunion du secrétariat national avait précédé mercredi les travaux du conseil pour faire le point sur la situation politique nationale et internationale. G. H.