Synthèse de Rabah Iguer Plus de 80 000 cas de syndromes coronaires aigus sont enregistrés chaque année en Algérie, ont indiqué les participants aux cinquièmes Journées internationales de cardiologie tenues jeudi dernier à l'auditorium de la faculté de médecine de l'université de Tlemcen. Le président de l'Association de lutte contre l'athérosclérose, organisatrice de cette rencontre, le Dr Abdelghani Chaabane Sari, a noté que ces cas pourront être provoqués par le diabète, l'hypertension artérielle, le cholestérol, le tabagisme, notamment avec le manque d'exercice physique. Le même spécialiste a souligné que les syndromes coronaires aigus constituent des causes de mortalité chez les personnes âgées, les adultes ou les jeunes. «La prise en charge de ces cas est efficace seulement dans les premières heures de la crise avec la sensation d'une douleur intense au niveau de la poitrine», a encore signalé le Dr. Chaabane Sari, d'où la nécessité de l'admission du patient en urgences au service de cardiologie pour réduire les risques avant d'entamer les soins intensifs appropriés. Cette rencontre, qui regroupe des spécialistes en exercice dans des hôpitaux nationaux et de France, s'assigne comme objectifs primordiaux la sensibilisation du corps médical, notamment les praticiens, les urgentistes et les parties concernées par les secours dont la Protection civile et le SAMU, quant à la célérité d'évacuation du patient vers le service spécialisé tout en lui prodiguant les premiers soins. Le Pr Leila Hamou Boutlelis, chef de service de cardiologie au CHU Oran, a indiqué, dans sa communication, que la prise en charge d'un sujet présentant un syndrome coronaire aigu est une course contre la montre. L'oratrice a mis l'accent également sur l'importance de la formation continue des praticiens pour les doter de connaissances et d'informations sur les équipements et techniques médicales susceptibles de mieux assurer la prise en charge de ces cas. Les séminaristes ont ensuite évoqué l'aspect préventif pour réduire l'ampleur de ces risques cardiaques en insistant sur la sensibilisation qui joue un rôle déterminant dans la lutte contre ces syndromes, en prodiguant des conseils pour éviter les facteurs d'obésité et certaines matières nocives comme la graisse, l'alcool et les stupéfiants. Les participants ont toutefois averti que l'automédication est déconseillée dans ces cas et que seuls les médicaments prescrits par le médecin traitant sont efficaces pour éviter les effets secondaires. Les séminaristes ont recommandé de ne pas se limiter à prescrire une ordonnance, mais de prodiguer des conseils aux malades pour suivre un régime et empêcher l'obésité et de pratiquer une activité physique. En marge de cette rencontre, une exposition a été organisée par les laboratoires médicaux et pharmaceutiques ainsi que les départements de recherche sur certains médicaments et appareils de surveillance cardiaque et d'hypertension.