Photo : APS Par Karima Mokrani Les syndicats de l'éducation, au nombre de cinq sur les sept agréés, prennent part aux discussions sur le projet relatif au régime indemnitaire. Ils travaillent au sein d'une commission mixte ministère-syndicats, installée hier par le premier responsable Boubekeur Benbouzid. Les cinq organisations sont le CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), le SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'éducation), l'UNPEF (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation) et le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation). Les cinq étaient présentes hier à la rencontre avec le ministre et ses collaborateurs. Le SNAPAP (Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique) et le SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) n'ont pas répondu à l'invitation. Quant au CLA (Conseil des lycées d'Algérie), le ministère ne le reconnaît pas parce que «non agréé» par les pouvoirs publics. L'installation de la commission est considérée comme un événement d'importance majeure : elle permet aux syndicats de faire part de leurs préoccupations, de leurs appréhensions, de leurs propositions… de dire leur mot sur la question. Et pas seulement ! «Nous sommes le premier secteur à ouvrir le dossier du régime indemnitaire», tient à souligner le secrétaire général du département ministériel, Boubekeur Khaledi, qui rappellera que ce dossier va dans la même ligne que la promulgation du statut particulier des travailleurs de l'éducation ainsi que la loi d'orientation. Raison pour laquelle il a proposé aux membres de la commission de travailler sur la base de ces deux textes de loi, auxquels s'ajoute le régime indemnitaire actuellement en vigueur : «Nous allons faire une étude critique du régime indemnitaire régissant la situation, aujourd'hui, du statut particulier des travailleurs de l'éducation et de la loi d'orientation de l'éducation nationale. Nous allons également nous référer à l'expérience de certains pays voisins ayant déjà traité ce genre de question». Le représentant du ministère propose le travail en groupe mais les syndicats préfèrent les commissions bilatérales : «Chaque syndicat a ses propositions et ses positions.» Cela dit, rien n'empêche l'autre puisque le ministre se chargera de rassembler les propositions dans un même document et de les transmettre au Premier ministre. Les organisations syndicales espèrent que toutes les propositions seront réellement prises en considération. Elles ne veulent pas que les scénarii passés se répètent. Interrogé en marge de cette rencontre, le ministre a assuré que les résultats du BEM 2009 sont les meilleurs jamais enregistrés depuis l'indépendance du pays. Et sans rachat. Pour la sixième, le taux de réussite est d'environ 85%. Les chiffres définitifs seront donnés demain au cours d'une conférence de presse.